Thierie J
Nous avons observé expérimentalement que, de manière surprenante, la densité optique (DO) d'un mélange constitué de diverses particules pouvait diminuer lorsque le nombre de particules particulières augmentait. Notre objectif était d'une part de comprendre ce résultat inattendu, et d'autre part de voir si nous pouvions utiliser ces résultats à des fins pratiques. Nous avons dérivé une expression simple mais réaliste donnant la densité optique résultant de la diffusion de la lumière de particules mixtes en suspension. L'équation que nous avons obtenue est une relation linéaire du produit du nombre de particules par leur section efficace. Nous avons montré que la DO totale (obtenue en sommant les DO des particules indépendantes) est différente de la DO du même système lorsque les particules interagissent lorsqu'elles sont mises ensemble. En utilisant un modèle statique avec deux types de particules (« le modèle binaire »), nous avons montré quelles conditions sont nécessaires pour expliquer ce phénomène apparemment paradoxal. Ce calcul simple permet déjà d'optimiser les stratégies de floculation/coagulation des solides. Nous avons ensuite utilisé cette méthodologie pour étudier la cinétique de biodégradation des particules d'eaux usées municipales (EUM) par les boues activées (BA) d'une station d'épuration. Nous avons obtenu une bonne représentation de l’assimilation des nutriments particulaires lentement biodégradables.