Emily Bliven, Alexandra Rouhier, Stanley Tsai, Rémy Willinger, Nicolas Bourdet, Caroline Deck, Steven M Madey et Michael Bottlang
L'une des principales causes de traumatisme crânien est l'accélération rotationnelle de la tête, qui peut induire une lésion cérébrale même en l'absence d'impact direct sur la tête. Une chute à vélo entraîne généralement un impact oblique de la tête qui induit une accélération rotationnelle de la tête. Pour atténuer cette accélération rotationnelle, un nouveau concept de casque de vélo a été développé qui utilise une structure cellulaire pliable. Cette étude a quantifié l'efficacité de cette technologie par rapport aux casques de vélo traditionnels en polystyrène expansé rigide (EPS). Des prototypes de casques à structure cellulaire (CELL) et des casques EPS standard (CONTROL) ont été soumis à des impacts obliques lors d'essais de chute verticale sur des enclumes inclinées. Les casques ont été testés à des vitesses d'impact de 4,8 m/s et 6,2 m/s et à des angles d'impact de 30°, 45° et 60°. L'accélération linéaire et rotationnelle de la fausse tête et les charges au niveau du cou d'un substitut anthropométrique tête-cou ont été enregistrées et la contrainte axonale maximale a été estimée à partir de la cinématique de la fausse tête. Les casques CELL ont réduit de manière significative l'accélération rotationnelle et la contrainte axonale associée dans tous les tests par rapport aux casques CONTROL, avec des réductions allant de 34 à 73 % pour l'accélération rotationnelle et de 63 à 85 % pour la contrainte axonale. Les résultats démontrent le potentiel de la nouvelle stratégie du casque de vélo pour réduire l'accélération rotationnelle de la tête et la contrainte axonale associées au risque de lésion cérébrale.