Khandrika L, Parsam V, Mahalingam M, Musmoori SG, Nandan U, Dange S, Sahoo PK, Rath PC et Jain J
Introduction : Le clopidogrel est le médicament antiplaquettaire le plus couramment prescrit en association avec l'aspirine, après une intervention cardiaque percutanée (ICP). Cependant, la réponse au clopidogrel chez les patients est connue pour être très variable car la biodisponibilité dépend de la conversion du promédicament en forme pharmacologiquement active du clopidogrel. Cette conversion dépend de l'activité de plusieurs enzymes hépatiques de la famille du cytochrome P450, dont le CYP2C19 joue un rôle central. Les mutations clés de ce gène provoquent soit une perte de fonction, soit un gain de fonction du CYP2C19, conduisant finalement à un changement de la réactivité plaquettaire chez un individu. Le risque a été considéré comme suffisamment élevé pour que la FDA ajoute un « avertissement encadré » au médicament, avertissant les professionnels de santé d'utiliser les meilleures informations disponibles pour mieux traiter les patients. Par conséquent, l'identification du génotype d'un individu avant de prendre du clopidogrel est nécessaire pour obtenir son activité antiplaquettaire optimale. Méthodes : Des échantillons de sang ont été prélevés chez des patients consentants après qu'ils aient reçu la dose d'entretien du traitement antiplaquettaire. Un nouveau test PCR en temps réel spécifique à l'allèle a été développé pour l'identification des mutations spécifiques du gène CYP2C19. La méthode PCR en temps réel utilisant SYBR green a été validée par rapport à la méthode RFLP conventionnelle décrite précédemment et utilisée pour déterminer la fréquence et le type de mutations dans une population de patients post-ICP. Résultats : La méthode PCR en temps réel était plus rapide et plus rentable pour identifier les variantes du gène CYP2C19. La nouvelle méthode était comparable à la méthode RFLP conventionnelle. Les résultats de l'étude indiquent une prévalence élevée de mutations qui altéreraient la fonction normale du gène CYP2C19 dans la majorité de la population indienne. Conclusions : Sur la base de la fréquence élevée des mutations présentes chez les patients indiens soumis à une ICP, nous concluons qu'une variante de génotypage du CYP2C19 offre une excellente opportunité d'optimiser le régime antiplaquettaire post-ICP.