Cesario SK, Liu F, Mc Farlane J et Zhou W
Les femmes qui ont subi des violences conjugales présentent un risque élevé de nombreux problèmes de santé biopsychosociaux, notamment une infection par le virus du papillome humain (VPH) et un cancer du col de l’utérus ultérieur. Les vaccins contre le VPH sont efficaces pour éliminer la majorité des cancers du col de l’utérus lorsqu’ils sont administrés aux garçons et aux filles à l’âge de 11 ou 12 ans avant de devenir sexuellement actifs. Le but de cette étude était d’examiner les connaissances et l’utilisation du vaccin contre le VPH par un groupe de femmes maltraitées et leur intention de vacciner leurs enfants. Les participants à l’étude étaient 280 femmes anglophones et hispanophones et l’un de leurs enfants engagés dans une étude plus vaste et globale de 7 ans pour déterminer les résultats à long terme en matière de santé et de fonctionnement des femmes maltraitées et de leurs enfants. Les données descriptives présentées ici ont été recueillies lors de l’entretien à 44 mois. Huit des femmes avaient reçu un diagnostic de cancer. La plupart des femmes (75 %) ont indiqué qu’elles avaient une certaine connaissance du vaccin. Parmi les femmes ayant des enfants de plus de 11 ans, 53 (45 %) n’ont pas fait vacciner leurs enfants contre le VPH. Dans le groupe de 147 femmes ayant des enfants de 11 ans ou moins, 47 (32 %) n’ont pas l’intention de faire vacciner leurs enfants. La décision de ne pas vacciner a été attribuée à une accessibilité réduite, à la pauvreté, à l’indécision, à la peur des complications, à des problèmes moraux et à l’absence de recommandation du médecin. Il est important que les décideurs politiques, les prestataires de soins de santé et le grand public reçoivent des informations précises, impartiales et détaillées sur le VPH, ses conséquences sur la santé et les derniers vaccins disponibles pour maximiser la santé de notre société mondiale. L’accès universel aux vaccins contre le VPH pour tous les enfants prépubères est moins coûteux que les dépenses à long terme engendrées par l’augmentation de l’incidence du cancer lié au VPH. Les femmes vivant dans des relations abusives devraient être régulièrement examinées pour le VPH et le cancer du col de l’utérus et recevoir des informations sur la vaccination de leurs enfants.