Sindhu Govindan Valiyaveedan, Balaji Ramachandran, Jeyaram Iliaraja, Ravindra DR, Bonney Lee James, Kulsum Safeena, Ramanan Pandian, Gangotri Siddappa, Debashish Das, Nisheena R, Aravindakshan Jayaprakash, Vikram Kekatpure, Wesley Hicks Jr, Moni A Kuriakose et Amritha Suresh
Objectif : Le carcinome épidermoïde de la tête et du cou (HNSCC) présente une réponse initiale exceptionnelle à la chimiothérapie d'induction ; néanmoins, la rechute locorégionale est répandue et mal comprise. Dans cette étude, nous avons étudié le rôle des cellules souches cancéreuses (CSC) dans la médiation de la résistance à la chimiothérapie en utilisant des cohortes de patients et des modèles de lignées cellulaires.
Méthodes : Le profilage des marqueurs CSC a été réalisé chez des patients atteints de HNSCC primaires non traités (cohorte I, N = 33) et récurrents après traitement (cohorte II, N = 27) par PCR quantitative (Q-PCR) et immunohistochimie (IHC). La signification pronostique de ces marqueurs a été évaluée par des courbes ROC et des analyses de régression logistique. Le comportement lié aux cellules souches des lignées cellulaires TPFR résistantes aux médicaments a été évalué par l'expression des marqueurs CSC et d'autres propriétés telles que l'auto-renouvellement, la migration et la tumorigénicité.
Résultats : Les patients récidivants après traitement ont montré une surexpression des marqueurs CSC (CD44, ABCG2 et NOTCH1) par rapport à la cohorte naïve de traitement. De plus, CD44 (p = 0,028) et ABCG2 (p = 0,019), en combinaison, étaient de mauvais pronostiques (ASC 0,76). Les lignées cellulaires résistantes (Hep-2 TPFR et CAL-27 TPFR) ont été davantage caractérisées pour délimiter le rôle des CSC dans la résistance aux médicaments. De manière analogue aux patients, ces cellules ont montré un enrichissement en cellules CD44+ accompagné d'une augmentation de la formation de sphéroïdes (p < 0,005) et de la capacité migratoire (p < 0,05). La régulation positive des marqueurs CSC (CD133, BMI et NOTCH1) et de leurs cibles médiatrices de la résistance telles que les transporteurs de médicaments et les voies de survie/anti-apoptotiques a suggéré des mécanismes causaux possibles. De plus, la survie clonogène plus élevée en présence de cisplatine (p<0,05) signifie une capacité d'auto-renouvellement accrue avec résistance aux médicaments. Le TPFR Hep-2 (102 cellules) a également montré une tumorigénicité accrue (2/3 ; augmentation de 9,5 fois de la charge tumorale) par rapport au parent (1/3 ; 6 fois).
Conclusion : Nos résultats suggèrent que la chimiothérapie combinée TPF enrichit le cache résident des CSC, conduisant finalement à une résistance aux médicaments. Par conséquent, chez un sous-ensemble de patients, ces CSC résistantes aux médicaments pourraient contribuer à la rechute/récurrence de la maladie.