Oshikoya KA, Lawal S, Oreagba IA, Awodele O, Olayemi SO, Iroha EO, Ezeaka VC, Temiye EO, Akinsulie AO, Opanuga O, Adeyemo T, Lesi F et Akanmu AS
Contexte : Le programme de thérapie antirétrovirale hautement active (HAART) nécessite une surveillance adéquate des effets indésirables potentiels des médicaments antirétroviraux (ARV). Nous avons étudié les combinaisons de médicaments ARV prescrites aux enfants infectés par le VIH et leurs effets indésirables suspectés.
Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive portant sur des enfants infectés par le VIH âgés de moins de 15 ans qui ont reçu un traitement à la clinique APIN, à l'hôpital universitaire de Lagos (LUTH) au Nigéria. Les dossiers de 80 patients sous HAART, entre janvier 2008 et décembre 2009, ont été examinés. Leurs données démographiques, les détails cliniques et l'utilisation de médicaments, le régime HAART prescrit et les effets indésirables cliniques et de laboratoire suspectés ont été extraits.
Résultats : Les patients étaient des femmes (46 ; 57,5 %) en prépondérance avec un âge médian de 3 (IQR : 1,1-6,0) ans. Français L'association zidovudine-lamivudine-névirapine (AZT-3TC-NVP) (74 ; 92,5 %) était le schéma thérapeutique de première intention le plus fréquemment prescrit. Trente-trois patients ont changé leur traitement antirétroviral de première intention pour une association abacavir-lamivudine-lopinavir potentialisé par le ritonavir (ABC-3TC-LVP/r) (11 ; 33,3 %) et une association zidovudine-lamivudine-abacavir-lopinavir potentialisé par le ritonavir (AZT-3TC-ABC-LVP/r) (8 ; 24,2 %). Sur les 80 patients inclus dans l'étude, 38 (47,7 %) ont présenté 142 événements indésirables. Les événements indésirables cliniques les plus fréquemment observés étaient des éruptions cutanées induites par la névirapine (93 ; 65,5 %), des vomissements (19 ; 13,4 %) et une pâleur (12 ; 8,5 %). Les effets indésirables hématologiques les plus fréquents associés à la zidovudine étaient la macrocytose (22/72 ; 30,6 %), l'anémie (6/72 ; 8,3 %) et la thrombocytopénie (2/72 ; 2,8 %).
Conclusions : Les schémas HAART utilisés chez les enfants infectés par le VIH dans cette étude ont un bon profil de sécurité. Leurs rares effets indésirables suggèrent la nécessité d'une pharmacovigilance prospective pour surveiller efficacement les toxicités des médicaments ARV.