Nagina Parmar, Jamie Hutchison, Gemma Vomiero, Ashok Kumar, Mohamed Abdelhaleem, Isabelle Gaboury, Melanie Kirby-Allen et Robert J. Klaassen
Contexte : Les patients atteints de drépanocytose (SCD) subissent des événements ischémiques résultant d'une vaso-occlusion de la macro et de la microcirculation. Un facteur de risque associé à une augmentation de la morbidité et de la mortalité est la leucocytose en l'absence d'infection. Cette étude a examiné le rôle des leucocytes dans la pathogenèse de la crise aiguë de drépanocytose.
Procédure : Les enfants ont été recrutés dans deux centres de soins tertiaires en trois groupes : les patients atteints d'hémoglobine SS (Hb SS) admis à l'hôpital pour une crise aiguë, les patients atteints d'hémoglobine SS non en crise ou à l'état stable et les témoins drépanocytaires négatifs et appariés racialement. La cytométrie de flux a permis de mesurer l'expression de la surface cellulaire des molécules d'adhésion.
Résultats : 28 patients Hb SS et 10 patients témoins ont été inclus. Des numérations élevées de globules blancs et de plaquettes ont été observées chez les enfants en crise (P < 0,01) par rapport aux enfants témoins sains. Il y avait une augmentation significative de l'expression des molécules d'adhésion sur les neutrophiles et les monocytes (CD11, CD 18 et CD-62L) chez les enfants à l'état d'équilibre (P < 0,05) par rapport aux enfants en crise et aux enfants sains. 71 % des enfants en crise recevaient des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou de l'hydroxycarbamide, alors qu'aucun des patients à l'état d'équilibre ne recevait ces médicaments.
Conclusion : Des recherches plus approfondies sont nécessaires pour expliquer ces résultats, mais ils sont probablement dus à l’utilisation d’AINS et d’hydroxycarbamide chez nos patients en crise.