Tsabang N
Objectif : De nombreuses plantes médicinales sont répertoriées dans le monde, mais l’hypertension artérielle reste un enjeu de santé publique important aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés. L’objectif de l’étude est donc d’identifier plusieurs plantes médicinales utilisées dans le traitement de l’hypertension artérielle au Cameroun.
Méthodes : L'enquête a été menée entre 2003 et 2016 dans le but d'établir une nouvelle stratégie ethnopharmacologique pour identifier les plantes antihypertensives potentielles dans la population camerounaise. Trois zones phytogéographiques dans lesquelles vivent 1131 personnes interrogées sélectionnées au hasard et réparties en 58 groupes socioculturels ont été impliquées dans cette étude. Dans la première zone phytogéographique vivent 293 enquêteurs répartis en 16 groupes socioculturels. Dans la deuxième vivent 277 personnes interrogées réparties en 14 groupes socioculturels et dans la troisième vivent 561 personnes interrogées réparties en 23 groupes socioculturels. L'enquête a été réalisée avec succès, en utilisant une procédure d'échantillonnage en grappes dans chaque groupe ethnique. Les plantes anti-hypertensives artérielles potentielles ont été sélectionnées à l'aide d'un critère élargi d'identification des plantes anti-hypertensives artérielles suspectes et des patients suspects d'hypertension artérielle définis comme suit : si une seule plante est utilisée pour traiter trois signes, trois symptômes et/ou trois complications de l'hypertension artérielle, nous la considérons comme une plante anti-hypertensive artérielle et la personne qui présente ces trois signes, trois symptômes et/ou trois complications est un patient suspect d'hypertension artérielle.
Résultats : L'observation de 24,39% des patients suspects d'hypertension artérielle soulagés par les traitements symptomatiques des tradipraticiens et de 50% des plantes anti-hypertensives artérielles suspectes enregistrées et confirmées par des études pharmacologiques antérieures, a montré des perspectives prometteuses pour le critère utilisé.
Conclusion : Les données démontrent que les plantes anti-hypertensives potentielles sont plus courantes au Cameroun que les espèces anti-hypertensives habituelles. Elles devraient servir de plantes documentées pour la découverte de nouveaux médicaments anti-hypertenseurs pour la prévention et le contrôle de cette maladie dans le monde entier.