Helen Kuokuo Kimbi, Frederick Chi Keka, Hervé Nyabeyeu Nyabeyeu, Hilda Uforka Ajeagah, Calvin Fotsing Tonga, Emmaculate Lum, Asaah Humphrey Gah et Leopold G. Lehman
Malgré les efforts déployés par la communauté internationale pour réduire la charge du paludisme en Afrique, la maladie, en particulier celle causée par Plasmodium falciparum, reste un problème de santé majeur en Afrique subsaharienne. Une étude transversale portant sur 366 élèves a été menée à Muea, dans le sud-ouest du Cameroun, pour évaluer la charge du paludisme à falciparum chez les enfants scolarisés. Des échantillons de sang capillaire ont été prélevés et des frottis sanguins colorés au Giemsa ont été observés au microscope pour l'identification et la quantification des parasites du paludisme. Des tubes capillaires ont été remplis de sang et centrifugés à 10 000 tr/min pendant 5 minutes, pour la détermination du volume globulaire total (PCV). Français La prévalence globale des parasites asexués et de l'anémie a été comparée aux valeurs précédemment rapportées dans une étude similaire sur le même site en 2005. La prévalence globale des parasites asexués P. falciparum était de 44,26 %, contre une valeur de 98 % rapportée en 2005. La prévalence des parasites asexués diminuait significativement avec l'âge (Χ2 = 20,86, p < 0,0001). Les valeurs étaient similaires chez les deux sexes. La densité parasitaire moyenne géométrique globale (GMPD) des P. falciparum asexués était de 1 490,00 ± 1 674,92 et la valeur était similaire chez les deux sexes et dans les groupes d'âge. La prévalence des gamétocytes de P. falciparum était de 17,49 % et la valeur diminuait significativement avec l'âge (X2 = 22,88, p < 0,0001). La GMPD globale des gamétocytes était de 23,48 ± 6,96 parasites/ μl. La gamétocytémie a diminué avec l'âge et la différence était significative (F=62,61, p<0001). La prévalence globale de l'anémie était de 3,83 %, contre 10,6 % en 2005. En général, on a observé une baisse significative de la prévalence des parasites asexués du paludisme et de l'anémie chez les enfants scolarisés, par rapport aux valeurs précédemment rapportées en 2005, et cela est dû à l'utilisation de stratégies d'intervention ces dernières années dans la région.