Kevin Omar Rodriguez*
Cette expérience teste si la méthode de présentation de l'histoire d'un condamné à mort affecte le degré de soutien à la peine capitale dans un échantillon d'étudiants et de personnel de premier cycle. La variable indépendante était de savoir si les participants avaient eu l'histoire d'une personne dans le couloir de la mort racontée du point de vue de cette personne ou la même histoire du détenu présentée par son frère. Ainsi, les méthodes d'intervention dans l'étude comprenaient des informations à la première personne et à la troisième personne présentées aux étudiants. La variable dépendante était le degré de soutien à la peine de mort, mesuré à la fois avant et après l'exposition à l'histoire. L'échantillon était composé de 100 étudiants et membres du personnel de premier cycle de l'OLLU qui ont été assignés au hasard au point de vue de l'histoire. On a émis l'hypothèse que les étudiants exposés à des informations à la première personne (l'histoire du détenu) démontreraient une diminution plus importante du soutien à la peine capitale (CP) que les étudiants exposés à des informations à la troisième personne (l'histoire de son frère) parce que les participants pourraient se sentir plus empathiques et être plus susceptibles de pardonner au détenu après avoir entendu l'histoire de son point de vue. Les résultats sont conformes à l’hypothèse : les participants exposés à l’histoire racontée par le détenu ont vu leur adhésion à la protection de l’enfance diminuer, tandis que ceux à qui l’histoire a été racontée par son frère ont légèrement augmenté leur adhésion à la protection de l’enfance. Ce résultat peut suggérer que notre système de croyances concernant la protection de l’enfance peut être influencé par le type d’informations qui nous sont présentées.