Nedjai R, Bensaid A, Tuan VN, Haouchine A, Nasredine MN4
Comme beaucoup de villes d'Afrique du Nord, limitée au sud par des zones steppiques et pour certaines autres par le désert, sa démographie connaît une forte croissance, créant un profond déséquilibre entre le nord très peuplé et le sud peu peuplé. Cette pression démographique s'est considérablement accrue au cours de la période 1990-2000, en raison d'une situation politique extrêmement instable. Cet afflux s'est accompagné du développement de nouvelles infrastructures (réseaux routiers et ferroviaires) et de la densification du tissu économique à partir de 2005 qui a conduit à la division du département d'Alger en trois zones allant du nord au sud et en bandes d'est en ouest. Ces pressions se sont traduites par un étalement urbain rapide principalement le long de la dorsale méditerranéenne et secondairement à l'intérieur de la plaine de la Mitidja, précisément dans la partie orientale du département dans un contexte d'absence quasi totale de plan d'urbanisme officiel. L'urbanisation s'est développée sous l'impulsion d'une planification économique sans préserver l'équilibre entre les catégories d'occupation du sol, ce qui a conduit à la disparition de nombreuses zones humides, à la diminution des ressources en eaux souterraines et à la pollution des eaux de surface des principaux cours d'eau traversant la plaine. L'analyse cartographique et la prévision de l'occupation du sol à l'horizon 2020 confirment la persistance du processus, voire son aggravation, notamment à proximité des axes routiers et progressivement vers l'intérieur des terres, créant de nouveaux centres urbains, voire occupant des plaines inondables (Oued El Harrach).