Dejene Tsegaye*, Yizengaw Aniley, Belete Negese, Zemen Mengesha
Contexte : Il est prouvé que le traitement de l’eau à domicile et les interventions de stockage sécurisé améliorent la qualité de l’eau et réduisent l’incidence des maladies diarrhéiques dans les pays en développement. Près de 90 % de la population rurale d’Éthiopie ne pratique aucune méthode alternative de traitement de l’eau qui les exposerait à des risques élevés pour la santé publique. L’objectif de cette étude était donc d’identifier les facteurs de pratique et de connaissance du traitement de l’eau à domicile dans les kebeles ruraux du woreda de Degadamot, dans le nord-ouest de l’Éthiopie, en 2020.
Méthodes : Une étude transversale communautaire a été menée dans le woreda de Degadamot, dans le nord-ouest de l'Éthiopie, en 2020. Une technique d'échantillonnage à plusieurs degrés a été utilisée pour sélectionner 845 ménages. Les données ont été saisies dans la version 4.1 d'Epi-Data et analysées à l'aide de SPSS version 20. Une analyse de régression logistique binaire a été menée pour identifier les facteurs de pratique et de connaissance du traitement de l'eau au sein des ménages.
Résultats : Dans cette étude, 14 % des participants pratiquaient le traitement de l’eau à domicile et 28,2 % avaient des connaissances sur les pratiques de traitement de l’eau à domicile. Le niveau d’éducation, un revenu mensuel supérieur à 600 ETB, le nombre d’enfants de moins de cinq ans dans le ménage, les moyens d’aller chercher de l’eau et les connaissances sur le TED étaient des facteurs significativement associés aux pratiques de traitement de l’eau à domicile. Le niveau d’éducation, l’état matrimonial, la source d’eau potable, le nombre de récipients pour stocker l’eau (deux, trois et plus) et le lieu de manipulation des ustensiles étaient des facteurs significativement associés à la connaissance des pratiques de traitement de l’eau à domicile.
Conclusion : Les facteurs significativement associés aux pratiques de traitement de l’eau à domicile étaient le niveau d’éducation, le revenu, le nombre d’enfants de moins de cinq ans, les moyens d’aller chercher de l’eau potable et une bonne connaissance du traitement de l’eau à domicile.