Numéro AO
Français La bioaccumulation de la teneur totale en hydrocarbures (THC) dans la mangrove est un effet ascendant. Des échantillons de feuilles, de racines, de graines et de tiges ont été prélevés dans des mangroves rouges, noires et blanches provenant d'endroits très et faiblement pollués. L'analyse des hydrocarbures totaux a été réalisée par spectrophotométrie d'absorption atomique à l'aide d'un colorimètre HARCH DR 890 (longueur d'onde ~ 420 nm). Le résultat indique qu'il existe une différence significative de THC entre les espèces (F2, 105 = 9,82, P < 0,001) et les parties (F3, 104 = 7,82, P < 0,001) de mangroves. Les mangroves rouges présentaient la plus forte bioaccumulation de THC par rapport aux mangroves noires et blanches (test de Tukey, α = 0,05). Les feuilles présentaient la plus forte concentration de THC dans l'ordre feuille > graine > racine > tige. Français Pour les palétuviers rouges, le THC variait de 0,47 mg/l dans la racine à 25,38 mg/l dans la feuille, pour les palétuviers blancs, le THC variait de 1,08 mg/l dans la tige à 5,90 mg/l dans la feuille ; pour les palétuviers noirs, le THC variait de 1,08 mg/l dans la tige à 21,64 mg/l dans les graines dans l'emplacement peu pollué, tandis que dans l'emplacement fortement pollué, pour les palétuviers rouges, le THC variait de 1,08 mg/l dans la tige à 23,97 mg/l dans la feuille, pour les palétuviers blancs, le THC variait de 0,64 mg/l dans la tige à 4,32 mg/l dans la feuille et pour les palétuviers noirs, le THC variait de 1,31 mg/l à 6,17 mg/l dans la feuille. Les parties de mangroves situées dans des zones peu polluées présentaient une teneur moyenne en THC plus élevée (10,43 ± 1,74 mg/l) que les parties de plantes situées dans des zones très polluées (5,21 ± 0,62 mg/l). Cette étude implique que les mangroves rouges sont de bons puits de polluants, ce qui en fait un bon agent de bioremédiation. La contamination des mangroves peut entraîner une bioamplification des hydrocarbures dans la chaîne alimentaire.