Panagis Galiatsatos, Dachelle Johnson, Ryan E Childers, Deeptankar Demazumder et Sammy Zakaria
Objectif
Rapporter un cas de bradycardie profonde consécutive à une toxicité du vérapamil due à une altération du métabolisme chez un patient cirrhotique.
Rapport de cas
Un homme de 57 ans atteint de cirrhose a présenté une faiblesse et une syncope et une fréquence cardiaque de vingt battements par minute (bpm). Malgré un traitement par stimulation cardiaque transcutanée, il a développé une systole et a nécessité huit minutes de réanimation cardio-pulmonaire avant que la circulation ne soit rétablie. Après examen de sa liste de médicaments, on a suspecté une toxicité au vérapamil comme étant la cause de son collapsus cardiovasculaire en raison de la faible clairance métabolique du médicament en cas de dysfonctionnement hépatique. Il a été traité pour une toxicité aux inhibiteurs calciques, avec des perfusions de calcium, d'insuline et de dextrose. Au septième jour, sa tension artérielle et sa fréquence cardiaque étaient stables sans intervention invasive. Cependant, son foie n'a pas pu se remettre du choc initial, ce qui a conduit au décès du patient.
Discussion
La toxicité des inhibiteurs calciques (IC) est associée à une morbidité et une mortalité importantes et est souvent diagnostiquée au moment de la présentation (par exemple, antécédents de surdosage). Les options de traitement comprennent la perfusion de calcium, qui peut entraîner des améliorations de la conduction, de l'inotropie et de la pression artérielle, et l'insuline à forte dose, qui améliore le métabolisme myocardique. Ces thérapies ont été mises en œuvre chez le patient, conduisant à une stabilité hémodynamique, même dans le contexte d'une cirrhose.
Conclusion
La prudence est de mise lors de la prescription d'inhibiteurs calciques, tels que le vérapamil, à des patients atteints de cirrhose, car la clairance hépatique sera très probablement altérée et peut être associée à des effets indésirables. Si les patients cirrhotiques développent une toxicité des inhibiteurs calciques, la prise en charge est difficile, et peu de rapports font état de stratégies thérapeutiques spécifiques.