Manzo C
La pseudopolyarthrite rhizomélique (PMR) est considérée comme la maladie rhumatismale inflammatoire la plus fréquente chez les personnes âgées. La présence de symptômes constitutionnels tels que fatigue, malaise, anorexie, perte de poids et fièvre sont fréquents (en association avec les manifestations typiques de la PMR) et leur association avec des marqueurs inflammatoires très élevés (par exemple vitesse de sédimentation érythrocytaire-VS> 100 mm/heure ou protéine C-réactive élevée) peut faire suspecter un néoplasme. En revanche, la relation entre PMR et cancer reste complexe et les données disponibles dans la littérature sont contradictoires. L'association (ou non) avec l'artérite à cellules géantes (GCA), le dosage cumulé de corticostéroïdes, les taux sériques de protéine C-réactive, la présence ou non du syndrome RS3PE peuvent représenter des variables importantes. Dans cette revue, nous effectuons une recherche électronique systématique sur Medline et PubMed pour évaluer la relation entre cancer et PMR, et présentons les données les plus significatives.