Santosh Kumar et Mengyao Jin et James L Weemhoff
Il existe une demande croissante de biocatalyseurs polyvalents et omniprésents à base de cytochrome P450 (CYP) pour la biotechnologie, la médecine et la bioremédiation. Au cours de la dernière décennie, on a constaté une prise de conscience accrue de la puissance des biocatalyseurs à base de CYP pour la détoxification des contaminants du sol et de l'eau à l'aide de plantes transgéniques. Cependant, les principales limitations des enzymes CYP des mammifères sont qu'elles nécessitent la CYP réductase (CPR) pour leur activité, et qu'elles présentent une activité, une stabilité et une expression relativement faibles. D'autre part, les enzymes CYP bactériennes présentent une diversité de substrat limitée et ne métabolisent généralement pas les herbicides et les contaminants industriels. Par conséquent, les industries biotechnologiques et la communauté scientifique ont manifesté un intérêt considérable pour la conception d'enzymes CYP afin d'améliorer leur efficacité catalytique, leur stabilité, leur expression, la diversité de leurs substrats et l'adéquation des enzymes de fusion P450-CPR. Les enzymes CYP modifiées ont le potentiel de permettre la phytoremédiation des herbicides et des contaminants environnementaux à l'aide de plantes transgéniques. Dans cette revue, nous discutons : 1) du rôle des enzymes CYP dans la phytoremédiation utilisant des plantes transgéniques, 2) des problèmes associés aux enzymes CYP de type sauvage dans la phytoremédiation, et 3) des exemples d'enzymes CYP modifiées et de leur rôle potentiel dans la phytoremédiation médiée par des plantes transgéniques.