Walid Abou Al-Soud
Contexte : La leucocidine de Panton-Valentine (PVL) est une leucotoxine à deux composants produite par moins de 2 % des souches de Staphylococcus aureus ( S. aureus ). La PVL forme des pores transmembranaires qui provoquent la rupture et la mort des cellules. La PVL est associée à des lésions nécrotiques cutanées et à une pneumonie nécrosante sévère. Les souches de S. aureus résistantes à la méthicilline (SARM) qui hébergent le gène lukS-PV (le gène codant pour la toxine PVL) sont considérées comme hautement pathogènes car elles peuvent provoquer des infections difficiles à traiter.
Objectif : Cette étude visait à optimiser un test PCR multiplex capable de détecter à la fois les souches de S. aureus résistantes à la méthicilline et leur capacité à produire une toxine PVL isolée de patients suédois.
Méthodes : Un test PCR multiplex optimisé a été développé pour détecter les gènes nuc et lukS-PV et a été appliqué à une collection de 80 isolats cliniques de SARM collectés entre 1999 et 2004.
Résultats : Les résultats ont montré que 30/80 (40 %) de tous les isolats de SARM étaient positifs au PVL. La prévalence la plus élevée de PVL (86 %) était observée parmi les isolats d'abcès. Lorsque le PVL était corrélé au typage de la protéine A staphylococcique (spa), la positivité la plus élevée au PVL était observée parmi les isolats de type spa 44.
Conclusion : Les résultats de cette étude ont montré que le gène lukS-PV est commun dans la communauté suédoise des isolats de SARM.