Fumihiro Isobe, Yukio Nakamura, Mikio Kamimura, Shigeharu Uchiyama et Hiroyuki Kato
Contexte : Le traitement de l'ostéoporose pendant la grossesse est controversé. Le dénosumab, un anticorps monoclonal entièrement humain dirigé contre le ligand activateur du récepteur du facteur nucléaire kB (RANKL), est un nouveau médicament inhibiteur puissant de la résorption osseuse pour le traitement de l'ostéopénie et de l'ostéoporose. Il n'existe aucun rapport sur l'efficacité ou les effets indésirables du traitement par le dénosumab chez une jeune patiente ostéoporotique.
Cas : Nous avons eu affaire à une jeune femme atteinte d'ostéoporose due à une irrégularité menstruelle idiopathique. Avant le traitement, nous avons confirmé qu'elle ne serait pas enceinte pendant le traitement. Le dénosumab, parmi de nombreux médicaments, a été utilisé après une discussion approfondie pour déterminer si l'accouchement s'est déroulé sans complications graves pour la mère ou l'enfant. Nous avons régulièrement examiné les valeurs des marqueurs chimiques osseux pendant et après la grossesse, ainsi que la densité minérale osseuse (DMO) avant le traitement et après l'accouchement. Ces valeurs se sont améliorées 6 mois après une première injection de dénosumab.
Conclusion : Ces résultats suggèrent que les valeurs de la DMO et des marqueurs du remodelage osseux se sont améliorées à 6 mois après l'administration involontaire de dénosumab en début de grossesse chez une jeune femme atteinte d'ostéoporose. À notre connaissance, bien que contre-indiqué pendant la grossesse, il s'agit du premier rapport sur son utilisation pendant la grossesse, bien qu'involontaire. L'objectif est de démontrer un cas dans lequel il a été utilisé dans ce contexte sans effet indésirable.