Li Mi, Lu Shengfu, Feng Lei, Fu Bingbing, Wang Gang, Zhong Ning et Hu Bin
En utilisant un paradigme de mémoire de travail de Sternberg amélioré et des images affectives de différentes valences, cette étude examine la capacité d'expérience émotionnelle de 22 patients atteints de trouble dépressif majeur (TDM) d'apparition précoce et non traité par rapport aux 22 participants témoins sains (TS) correspondants et s'il existe un effet de mémoire de travail congruent à l'humeur. Nous avons utilisé une analyse de variance (ANOVA) de modèle linéaire général avec analyse de mesures répétées à deux facteurs sur la capacité d'expérience émotionnelle (changements de diamètre de la pupille) et la performance de la mémoire de travail (exactitude). Les résultats montrent que les changements de diamètre de la pupille des émotions positives sont significativement plus importants dans le TDM que dans le TS (p < 0,001), et les changements de diamètre de la pupille des émotions négatives ne sont pas significativement différents entre les deux groupes (p = 0,055), ce qui suggère que le TDM a une diminution significative de la capacité à ressentir du plaisir (anhédonie). De plus, les résultats montrent uniquement que les performances de mémoire de travail des émotions négatives sont significativement plus importantes dans le TDM que celles des émotions positives (p < 0,05), ce qui indique qu'il existe un effet de mémoire congruent à l'humeur. De plus, dans le trouble dépressif majeur, une corrélation positive est trouvée entre les changements de diamètre pupillaire et les performances de mémoire de travail des émotions positives, mais il n'y a pas de corrélation entre celles des émotions négatives. Pris ensemble, ces résultats suggèrent que le trouble dépressif majeur a un effet de mémoire congruent à l'humeur et l'anhédonie, et l'effet de mémoire congruent à l'humeur peut être dû à la diminution des performances de mémoire des émotions positives (une diminution de la capacité à ressentir du plaisir), mais pas à l'augmentation de celles des émotions négatives. Cette étude illustre non seulement que les principaux symptômes des patients dépressifs peuvent être un effet de mémoire congruent à l'humeur et l'anhédonie, mais enrichit également la connotation de l'anhédonie en tant qu'indicateur d'endophénotype.