Haruna Kamekawa, Aya Kurosawa, Masumi Umehara, Eriko Toyoda et Noritaka Adachi
L'intégration aléatoire est un phénomène dans lequel les molécules d'ADN transfectées s'intègrent dans (des sites aléatoires de) le génome de l'hôte via une recombinaison non homologue. Bien qu'il soit supposé que la réparation des cassures double brin de l'ADN conduit à des événements d'intégration aléatoire, la manière dont ces lésions d'ADN endogènes sont générées dans les cellules vivantes est mal comprise. Dans cette étude, nous présentons des preuves que l'ADN topoisomérase IIa (Top2α) et les espèces réactives de l'oxygène (ROS) sont responsables des dommages à l'ADN génomique qui conduisent à une intégration aléatoire. Plus précisément, nous avons utilisé une lignée cellulaire de lymphocytes pré-B humains pour examiner les effets des niveaux d'expression cellulaire de Top2 et des concentrations d'oxygène pendant la culture cellulaire. Nous constatons que le traitement des cellules avec l'ARNsi Top2α réduit considérablement la fréquence d'intégration aléatoire, tandis que l'absence de Top2β n'a que peu ou pas d'impact. Nous montrons également que les cellules cultivées en continu dans des conditions de culture à faible teneur en oxygène (3 %) après électroporation présentent une fréquence d'intégration aléatoire réduite par rapport à celle dans des conditions normales d'oxygène (21 %). Ces résultats soutiennent l’idée selon laquelle la protéine Top2α et les ROS sont des facteurs endogènes qui peuvent produire des dommages à l’ADN conduisant à une intégration aléatoire de l’ADN transfecté dans les cellules humaines.