Helen Kuokuo Kimbi, Yannick Nana, Irene Ngole Sumbele, Judith K Anchang-Kimbi, Emmaculate Lum, Calvin Tonga, Malaika Nweboh et Leopold G Lehman
Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique au Cameroun. Ce travail avait pour objectif de déterminer l'influence des facteurs environnementaux et des mesures de contrôle sur la prévalence du parasite du paludisme et l'anémie chez les élèves de la zone rurale de Bomaka et de la zone urbaine de Molyko, dans le sud-ouest du Cameroun. Au total, 303 élèves (174 et 129 de Bomaka et de Molyko, respectivement), âgés de 4 à 15 ans, ont été étudiés. Des informations sur les données démographiques, les mesures environnementales et antipaludiques ont été enregistrées. Le paludisme a été diagnostiqué à partir de frottis sanguins colorés au Giemsa. L'hématocrite (PCV) a été déterminé. La prévalence globale du parasite du paludisme était de 33,0 %, et les enfants de Bomaka avaient une valeur significativement plus élevée (38,51 %) que ceux de Molyko (25,58 %). La prévalence du parasite du paludisme était significativement plus élevée chez les garçons et la plus élevée chez les enfants âgés de ≤ 6 ans. La localisation globale, l'âge et l'eau stagnante étaient associés à la prévalence du parasite du paludisme. Bien que la prévalence du parasite du paludisme soit plus élevée chez les élèves qui avaient des buissons autour de leur maison, vivaient dans des maisons en planches et n'utilisaient pas de pulvérisation d'insecticides résiduels (IRS), les différences n'étaient cependant pas significatives. La prévalence globale de l'anémie était de 14,0 %, les élèves ≤ 6 ans ayant la prévalence d'anémie la plus élevée. La densité parasitaire était significativement plus élevée chez les enfants anémiques ((1369, IC=504,25-2511,89) que chez les enfants non anémiques ((507, IC=313,74-603,32). Une combinaison de mesures environnementales et préventives (en particulier dans les zones rurales) ainsi que la participation communautaire réduiront la transmission du paludisme