Abstrait

Estimation de la prévalence et des déterminants de la polypharmacie à partir des données d'une base de données administratives de santé : comparaison des résultats obtenus à l'aide de différents algorithmes

Valeria Fano, Francesco Chini, Patrizio Pezzotti et Katia Bontempi

Contexte : Peu d’études ont été réalisées pour estimer la prévalence de la polypharmacie dans la population générale à partir de bases de données administratives. Différentes méthodes et définitions ont été proposées, mais aucune comparaison n’a été fournie. L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence et les déterminants de la polypharmacie à Rome (Italie).

Méthodes : Les adultes (35+ ; n=331,923) résidant en 2008 dans l'autorité sanitaire locale « Roma D » (partie sud de Rome) ont été inclus ; les prescriptions (années 2009-12) ont été récupérées à partir d'une base de données qui recueille des informations sur tous les médicaments prescrits. Trois algorithmes ont été définis : (1) le nombre de médicaments différents prescrits pendant au moins 60 jours par an ; le nombre de médicaments différents prescrits pendant au moins 60 jours par trimestre par an, en utilisant des fenêtres fixes de 90 jours (2) et mobiles (3). Les déterminants de la polypharmacie basés sur les caractéristiques des patients et du médecin généraliste (MG) ont été étudiés à l'aide de modèles de régression logistique à plusieurs niveaux.

Résultats : La prévalence de la polymédication majeure (> 5 médicaments) variait entre 6 et 10 %, selon l'algorithme utilisé, ce qui donnait des estimations similaires à celles de la littérature existante. L'algorithme 1 a fourni des estimations plus élevées que les algorithmes 2 et 3 ; une augmentation temporelle d'environ 3 % pour chaque algorithme a également été observée. Les modèles multiniveaux ont montré que la polymédication était plus fréquente chez les femmes, les sujets nés en Italie, les personnes âgées, les patients présentant ≥ 3 comorbidités et les sujets vivant dans des zones défavorisées. Aucune différence particulière n'a été détectée selon les caractéristiques des médecins généralistes.

Conclusions : La polypharmacie est un problème de santé publique émergent dont la prévalence augmente. Les estimations de prévalence étaient sensibles à l'algorithme utilisé. La polypharmacie majeure était principalement liée à l'âge et aux comorbidités, mais d'autres caractéristiques des patients peuvent également jouer un rôle.

Avertissement: Ce résumé a été traduit à l'aide d'outils d'intelligence artificielle et n'a pas encore été examiné ni vérifié