Halvor Nordby
Ce rapport de cas traite d'un dilemme éthique dans le travail d'ambulance pré-hospitalière, impliquant un patient qui a été signalé comme souffrant d'un malaise dans un lieu public. Lorsque les ambulanciers sont arrivés, le patient a dit qu'il se sentait bien et qu'il ne voulait pas être transporté pour des examens plus approfondis. Il a dit aux ambulanciers qu'il devait prendre un rendez-vous important et a promis qu'il demanderait un avis médical plus tard dans la journée si les ambulanciers le jugeaient impératif.
Analyse : Une première évaluation des paramètres vitaux n'a révélé aucun signe de maladie grave, mais les ambulanciers n'ont pas pu exclure la possibilité d'une maladie cérébrale ou cardiaque sous-jacente. Ils se sont donc retrouvés face à un dilemme : fallait-il agir conformément aux souhaits exprimés par le patient ou insister pour qu'il subisse un examen médical plus approfondi ? Le patient a reçu des explications détaillées sur la possibilité d'une maladie, mais il n'a pas changé d'avis. Finalement, les ambulanciers et leur médecin traitant ont conclu que la meilleure option était de laisser partir le patient, car ils estimaient qu'il était capable de prendre des décisions éclairées.
Discussion : L'article utilise des concepts issus de la théorie éthique pour démontrer que cette conclusion est justifiée. En règle générale, si les patients ne sont pas autonomes et si le fait de les laisser décider peut avoir de graves conséquences négatives pour eux, alors le paternalisme éthique est justifié. Cependant, dans ce cas, il n'était pas raisonnable de supposer que l'une de ces conditions était remplie. Le patient semblait suffisamment autonome et la probabilité d'une maladie grave était très faible.
Conclusion : Les ambulanciers ne pouvaient pas avoir la certitude absolue que le patient était pleinement autonome et ne souffrait pas d’une maladie grave, mais exiger une connaissance absolue serait aller trop loin. Passer outre les préférences du patient dans toutes les situations impliquant seulement un risque minimal de maladie grave contredit une interprétation raisonnable du principe selon lequel les patients raisonnablement bien informés de leur situation devraient être autorisés à faire des choix éclairés concernant leurs soins de santé.