Deepti Pruthvi, Shashikala P et Vasavi Shenoy
Français : Introduction : Le sous-continent indien est devenu un théâtre de maladies infectieuses transmises par les moustiques , comme le paludisme et la dengue . Après les années 1990, le taux de paludisme a diminué en grande partie grâce à des mesures préventives, mais dans le même temps, le taux de dengue (DF) et de dengue hémorragique a augmenté dans une large mesure. Objectifs : 1) Évaluation de la numération plaquettaire et de la prévalence de la dengue. 2) Variation saisonnière de l'infection par la dengue Matériel et méthodes : La présente étude a été menée rétrospectivement sur une période d'un an lors de la récente épidémie de dengue à Davangere en 2009. Des échantillons de sang ont été prélevés sur 1549 patients souffrant d'une maladie fébrile , cliniquement compatible avec une infection par la dengue. Une confirmation sérologique de l'infection par la dengue a été effectuée et une numération plaquettaire a été effectuée dans tous les cas sérologiquement positifs. Critères d'inclusion des cas : Tous les patients présentant des caractéristiques cliniques et des infections par la dengue sérologiquement positives ont été inclus. Critères d'exclusion : 1) Les patients atteints de thrombocytopénie mais sérologiquement négatifs n'ont pas été inclus. 2) Les patients atteints de thrombocytopénie et sans fièvre n'ont pas été inclus. 3) Un cas a été exclu, si les tests de laboratoire de routine suggéraient une infection bactérienne ou virale autre qu'une infection par la dengue ou toute autre maladie. Résultats : Sur 1549 cas suspects, 294 cas (18,97 %) ont été confirmés comme sérologiquement positifs. La différence entre le nombre de cas sérologiquement positifs au cours des différents mois était significative. Des proportions plus importantes de cas sérologiquement positifs ont été observées chez les adultes. L'épidémie a coïncidé principalement avec la période post-mousson de précipitations inférieures à la normale. La différence entre les cas sérologiquement positifs et les cas sérologiquement négatifs pendant la période post-mousson était significativement plus élevée. La différence de précipitations et de température entre les trois périodes saisonnières était significative. Conclusion : Cette étude rétrospective a mis en évidence que la pluie, la température et l'humidité relative sont les principaux facteurs climatiques qui peuvent être responsables, seuls ou collectivement, d'une épidémie. Elle a également mis en évidence la chute drastique du taux de plaquettes, qui met la vie en danger. D'autres études à ce sujet pourraient révéler davantage la corrélation entre les changements climatiques, le taux de plaquettes et les épidémies de dengue, ce qui aiderait à élaborer des stratégies et des plans pour prévoir toute épidémie future bien à l'avance.