Carlos Siordia et Athena K Ramos
Des recherches antérieures ont fourni des preuves du paradoxe hispanique, à savoir que les Hispaniques présentent parfois un risque moindre de problèmes de santé que les groupes économiquement plus favorisés. Nous avons cherché à identifier des preuves du paradoxe hispanique dans la population d'ouvriers agricoles hispaniques des États-Unis contigus (É.-U.). Nous voulions déterminer si le paradoxe hispanique s'appliquait uniquement aux Hispaniques d'origine mexicaine ou à tous les Hispaniques. Notre analyse transversale a utilisé le fichier PUMS (Public Use Microdata Sample) 2009-2013 (5 ans) de l'American Community Survey (ACS). Au total, 60 923 ouvriers agricoles du continent américain ont été inclus dans notre analyse, ce qui représente 1 144 021 ouvriers agricoles du continent américain. Nous avons constaté que la prévalence et le risque d'invalidité et de pauvreté variaient considérablement entre les groupes raciaux et ethniques. Une régression logistique multivariée pondérée par la population a révélé que, par rapport aux Blancs non hispaniques, les Hispaniques d’origine mexicaine et les Hispaniques non mexicains étaient moins susceptibles d’être handicapés (respectivement 25 % et 20 %). Nous avons également constaté que, par rapport aux Blancs non hispaniques, les Hispaniques d’origine mexicaine et les Hispaniques non mexicains étaient plus susceptibles d’être pauvres (respectivement 117 % et 96 %). Nos résultats suggèrent que le paradoxe hispanique s’applique au handicap des Hispaniques d’origine mexicaine et non mexicaine. La compréhension des mécanismes causaux du paradoxe potentiel peut aider à identifier les facteurs de protection dans les processus d’invalidité.