Pamela M Martin*, Deeksha Gambhir, Wanwisa Promsote, Vadivel Ganapathy, Debra Moore-Hill
Le récepteur couplé à la protéine G GPR109A pour la niacine (acide nicotinique), un médicament largement utilisé dans le traitement de l’hyperlipidémie, a été récemment découvert. Lors de sa découverte initiale, on pensait que l’expression du récepteur était principalement limitée aux adipocytes et aux cellules immunitaires (monocytes/macrophages), un modèle de localisation cohérent avec les actions connues de la niacine – anti-lipolytique et anti-athérogène. Récemment, cependant, plusieurs nouveaux rapports ont été publiés détaillant l’expression du récepteur dans d’autres types de cellules et de tissus. Il est intéressant de noter qu’à l’exception des cellules de Langerhans dermiques, les cellules responsables des rougeurs cutanées, un effet secondaire indésirable de la thérapie à haute dose de niacine, la fonction du récepteur dans les autres types de cellules décrits est en grande partie de nature anti-inflammatoire. Le récepteur pourrait également jouer un rôle dans le cancer ; le silençage du récepteur a été signalé dans les cancers du côlon et du sein, et l’expression forcée du récepteur dans les cellules tumorales induit l’apoptose, suggérant ainsi un rôle suppresseur de tumeur pour le récepteur. Ces résultats confirment non seulement l’importance cruciale de l’expression et de l’activité du GPR109A dans des conditions basales normales, mais également l’impact que les thérapies capables d’augmenter ou d’optimiser son expression et son activation peuvent avoir pour contrecarrer le développement et la progression de l’inflammation et du cancer. Étant donné le rôle causal clé de l’inflammation dans la rétinopathie diabétique et le manque critique de stratégies viables pour intervenir tôt dans cette pathologie, de nouvelles thérapies, en particulier celles ciblant l’inflammation, sont absolument nécessaires. Nous décrivons ici des études précliniques et cliniques documentant l’expression du GPR109A, les effets pléiotropes provoqués en réponse à son activation et les mécanismes sous-jacents pour expliquer ces actions. Nous discutons de ces informations dans le contexte de leur pertinence pour la rétine diabétique, offrant en fin de compte un aperçu de la stratégie de ciblage futur du récepteur et du développement de nouvelles thérapies pour la prévention et le traitement de la rétinopathie dans le diabète.