Sabbah I, Nermina Arifhodzic, Mona Al-Ahmad, Ali Al-Enizi, Aneesah Al-Haddad et Nada Al-Ajmi
Contexte : Peu d’études ont examiné la relation entre la qualité de l’air et l’asthme au Koweït. Cependant, il manque encore des observations et une méthodologie pour analyser précisément les données. Objectif : Nous souhaitons étudier la relation entre le taux de pollen, les conditions météorologiques et les polluants atmosphériques et le nombre de visites pour asthme au Koweït.
Méthodes : Le nombre quotidien de visites de patients adultes asthmatiques symptomatiques au centre d'allergie Al-Rasheed au Koweït a été enregistré pendant toute l'année 2012. Les comptages polliniques sont obtenus auprès du même centre. La méthode des époques superposées (analyse Chree) a été utilisée pour étudier le comportement des paramètres météorologiques et des polluants atmosphériques les jours où le nombre de patients est élevé.
Résultats : Une bonne corrélation (r=0,51) est obtenue entre les pollens atmosphériques et les patients asthmatiques. Nous identifions 35 jours en 2012 avec un nombre élevé de patients asthmatiques. La vitesse du vent augmente un jour avant l'augmentation du nombre de patients asthmatiques. Les valeurs moyennes quotidiennes d'humidité relative augmentent avec le nombre de patients asthmatiques tandis que la visibilité diminue. En général, nous ne trouvons pas de lien entre les polluants atmosphériques et le nombre de patients asthmatiques. Les tempêtes de poussière majeures de 2012 n'ont pas d'effet sur le nombre de patients asthmatiques.
Conclusions : Le profil des concentrations de pollen est persistant ; il présente un cycle annuel cohérent. Les pollens locaux jouent un rôle majeur dans le développement de l'asthme. L'augmentation de la vitesse du vent contribue à la propagation des pollens dans l'air et par conséquent à l'augmentation du nombre de patients. L'augmentation de l'humidité relative peut déclencher des symptômes asthmatiques. En général, nous ne trouvons pas de lien direct entre le nombre de patients asthmatiques et les niveaux de polluants atmosphériques ou de tempêtes de poussière. Des données épidémiologiques plus convaincantes sont nécessaires pour confirmer de manière causale la relation entre la qualité de l'air et l'asthme dans notre environnement.