Shinji Shimoji*, Hitomi Odanaka, Hiroe Takefu, Risa Oshima, Tsutomu Sugaya, Toshiaki Fujisawa, Masamitsu Kawanami
Objectif : Une bonne compréhension des effets systémiques des différentes thérapies dentaires est essentielle pour que les professionnels dentaires puissent traiter leurs patients en toute sécurité. Dans la présente étude, nous avons utilisé un nouveau système de surveillance de l'activité nerveuse autonome (ANA) pour étudier les changements de l'ANA qui se produisent chez de jeunes adultes volontaires en bonne santé pendant qu'ils reçoivent une anesthésie locale .
Méthodes : Vingt volontaires (27,0 ± 2,9 ans) ont participé à l'étude. Tout d'abord, l'anxiété des sujets concernant les soins dentaires a été évaluée à l'aide de l'échelle d'anxiété dentaire de Corah (DAS). Ensuite, le système de surveillance a été utilisé pour évaluer la pression artérielle (PA), la fréquence cardiaque (FC) et les ANA pendant 3 minutes avant l'anesthésie (pré-anesthésie) en position assise et couchée, 2 minutes pendant l'administration de l'anesthésie locale en position couchée et 3 minutes après l'anesthésie (post-anesthésie) en position couchée et assise. L'anxiété et le stress psychologique des sujets ressentis avant et après l'anesthésie ont été évalués à l'aide de l'échelle visuelle analogique (EVA) et de l'activité de l'alpha-amylase salivaire (Aml). Les ANA ont été évalués en analysant les composantes spectrales basse fréquence et haute fréquence des intervalles RR de l'ECG. L'activité nerveuse parasympathique a été indiquée par HF, et l'activité nerveuse sympathique (SNA) par BF/HF.
Résultats : La PA, la FC, l'EVA et l'Aml ne différaient pas significativement à aucun des intervalles de mesure. L'ASN était significativement plus faible pendant l'anesthésie locale (1,42 ± 0,24) qu'en position assise avant l'anesthésie (3,43 ± 0,71) (p = 0,034). Les résultats de l'étude suggèrent que les effets systémiques des stimuli invasifs pendant l'administration d'une anesthésie locale à de jeunes adultes en bonne santé peuvent être minimes par rapport aux effets du stress psychologique et des changements de position corporelle.
Conclusion : Chez les jeunes adultes en bonne santé, le SNA au moment de l’administration de l’anesthésie locale en position couchée est plus faible qu’en position assise avant l’anesthésie.