Gabriel Mitchell, Myriame Lafrance, Brian G. Talbot et François Malouin
Les variants de petites colonies de Staphylococcus aureus (SCV) peuvent infecter efficacement les phagocytes non professionnels et sont souvent qualifiés d'agents pathogènes intracellulaires facultatifs. La capacité de se cacher et de persister dans les cellules hôtes est susceptible de contribuer au développement d'infections chroniques à S. aureus telles que celles observées dans les poumons des patients atteints de mucoviscidose. Des cellules pulmonaires humaines polarisées Calu-3 ont été utilisées pour confirmer que les variants de petites colonies de S. aureus (SCV) persistent dans les cellules épithéliales sans exacerber la réponse immunitaire innée. Alors que toutes les souches de S. aureus étudiées ont induit de manière significative la sécrétion d'interleukine-6 ​​(IL-6) et d'interleukine-8 (IL-8) par les cellules Calu-3 48 heures après l'invasion cellulaire, les bactéries mortes ne l'ont pas fait. Étonnamment, aucune différence dans la sécrétion de ces interleukines n'a été détectée entre les cellules infectées par des souches normales et des souches SCV malgré la différence marquée des niveaux d'infection. Cette étude soutient l'hypothèse selon laquelle, malgré leur capacité accrue à persister dans les cellules épithéliales, les SCV ne suractivent pas la réponse immunitaire de l'hôte par rapport aux souches normales. Les SCV pourraient ainsi contribuer à perpétuer l'infection sans exacerber la réponse immunitaire de l'hôte.