Kefyalew Taye, Diriba Alemayehu, Esayas Tadesse, Takele Tiki
Contexte : La nutrition et le VIH sont étroitement liés. Toute déficience immunitaire due au VIH/SIDA conduit à la malnutrition, et la malnutrition conduit à une déficience immunitaire. Les patients infectés par le VIH sont exposés à un risque nutritionnel à tout moment de leur maladie. Dans les pays en développement, le VIH/SIDA, l'insécurité alimentaire et la malnutrition sont courants. Les scores de diversité alimentaire ont été positivement corrélés à une augmentation de l'adéquation en micronutriments du régime alimentaire chez les adultes. Ainsi, cette étude vise à évaluer le niveau de diversité alimentaire et les facteurs associés chez les adultes sous HAART dans les établissements de santé publique de la ville d'Ambo.
Méthodes et matériels : L'étude a été menée à Ambo Town, dans la zone de West Shoa, en Éthiopie. Une étude transversale en établissement a été menée du 26 janvier au 26 février 2019. Au total, 313 participants à l'étude ont été inclus dans l'étude. Une technique d'échantillonnage aléatoire systématique a été appliquée pour atteindre les sujets de l'étude. Un questionnaire structuré comprenant des facteurs sociodémographiques et liés à la santé a été préparé sur la base des objectifs de l'étude après avoir examiné différents types de littérature. Les questionnaires sur la diversité alimentaire ont été adoptés à partir de la FAO 2010. Les données ont été codées et saisies dans la version 3.1 d'Epi-data et exportées vers la version 21 de SPSS pour les analyses. La fréquence, la moyenne et les écarts types des statistiques descriptives et des statistiques analytiques telles que l'analyse de régression logistique bivariée et multivariée ont été calculés pour déterminer l'effet de divers facteurs sur la variable de résultat.
Français : Résultat : Dans cette étude, 310 adultes séropositifs suivis sous HAART dans les établissements de santé publics de la ville d'Ambo ont participé à l'étude, soit un taux de réponse de 99 %. Cette étude montre que 71 % des adultes avaient un faible score de diversité alimentaire individuelle. Il a été remarqué que les hommes séropositifs étaient 57 % moins susceptibles d'avoir une faible diversité alimentaire que les femmes (AOR à 95 % IC = 0,43 (0,21-0,87). Les patients adultes séparés de leur mari/femme étaient environ 68 % moins susceptibles d'avoir une faible diversité alimentaire que les adultes séropositifs veufs (AOR à 95 % IC = 0,32 (0,11-0,88). Le revenu mensuel s'est également avéré être le facteur significativement associé à la diversité alimentaire.
Conclusion et recommandation : Cette étude a révélé qu'environ 71 % des patients adultes sous HAART présentaient un faible score de diversité alimentaire, ce qui indique une grave carence nutritionnelle parmi les participants à l'étude. Par conséquent, l'administration municipale, les ONG travaillant sur le VIH et d'autres parties prenantes devraient œuvrer à l'autonomisation des femmes et à des projets générateurs de revenus durables pour les patients atteints du VIH.