Sung-Hun Lee et Danny Rangasamy
Contexte : La connaissance des propriétés intrinsèques des cellules souches embryonnaires est essentielle avant que la possibilité d'utiliser ces cellules à des fins thérapeutiques ne devienne une réalité. Les criblages par mutagenèse insertionnelle sont largement utilisés pour identifier les gènes suffisants pour conférer un phénotype particulier ; cependant, les applications de telles approches sont limitées aux modèles murins. Ainsi, il est nécessaire de développer un nouveau système de transposon d'ADN qui permette des approches de découverte de gènes dans les cellules souches.
Méthodes : Cette étude a été réalisée pour explorer la possibilité d'utiliser le rétrotransposon LINE-1 (long interspersed nuclear element 1) comme vecteur de piège à gènes pour identifier les gènes impliqués dans le maintien et la différenciation des cellules souches embryonnaires de souris.
Résultats : Nous avons développé un système de rétrotransposon LINE-1 épisomique non viral en utilisant les régions d'attachement échafaudage/matrice dans l'ossature de notre vecteur. Ce vecteur de piège à gènes abrite un marqueur GFP dont l'expression ne se produit qu'après une mutagenèse insertionnelle réussie. En utilisant ce vecteur, couplé à l'expression de GFP, nous avons réussi à isoler quatre clones individuels de cellules souches embryonnaires présentant des gènes perturbés, dont deux gènes connus. Nous avons ensuite confirmé l'identité de ces gènes en utilisant une approche de PCR inverse et vérifié leur fonction dans la différenciation cellulaire en utilisant des shRNA et des marqueurs indifférenciés de cellules souches embryonnaires .
Conclusions : La facilité d'utilisation de ce mutagène insertionnel et la simplicité d'identification des cellules avec des gènes perturbés par l'expression de GFP font de ce vecteur LINE-1 un outil prometteur pour la découverte de gènes de cellules souches embryonnaires et de cellules souches cancéreuses .