Bijaya Mohanty
Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de mortalité et de morbidité chez les patients diabétiques. La réduction du risque cardiovasculaire est donc un objectif majeur de la gestion du diabète. En 2014, la Fédération internationale du diabète (FID) a projeté que 592 millions de personnes seraient touchées par le diabète d’ici 2035, contre 387 millions actuellement, dont 90 % souffriront de diabète de type 2. La prévalence du diabète et des maladies cardiovasculaires augmente de manière exponentielle. Cette vague croissante de diabète dans le monde, le double danger du diabète et des maladies cardiovasculaires, est en fait une bombe à retardement qui pourrait entraîner une explosion de ces complications cardiovasculaires à moins qu’une gestion agressive du diabète ne soit mise en œuvre. Bien qu’un contrôle glycémique strict diminue l’apparition de complications microvasculaires, les preuves qu’il diminue les complications macrovasculaires sont limitées. La réduction des taux de glucose sanguin chez les patients atteints de diabète sucré est un objectif trop simpliste. L’élément clé étant de savoir comment réduire la glycémie et dans quelle mesure. Les médicaments contre le diabète, même au sein de la même « classe », produisent des résultats cardiovasculaires radicalement différents. En fait, un certain nombre de médicaments contre le diabète peuvent en réalité augmenter le risque d'événements cardiovasculaires majeurs, ce qui pose un défi aux cliniciens lors de la sélection de médicaments pour les patients atteints de diabète sucré de type 2. Ainsi, le traitement du diabète de type 2 doit être individualisé et complexe dans lequel le ciblage des facteurs de risque cardiovasculaire est un élément important. Après la publication actualisée de Nissen et Wolski sur les effets indésirables cardiovasculaires de la rosiglitazone, la FDA (Food and Drug Administration) et l'Agence européenne des médicaments (EMA) ont rendu obligatoire l'inclusion de l'essai CVOT (Cardiovascular Outcome Test) dans le processus d'approbation des médicaments. Par conséquent, il est urgent d'évaluer les médicaments antidiabétiques par rapport au risque cardiovasculaire.
Cette revue examine les données probantes disponibles concernant la sécurité cardiovasculaire des médicaments antidiabétiques oraux couramment utilisés.