Sharma K, Luiz T, Rothe C, Prin M, Castner T, Namboya F et Pollach G*
Contexte : La prévalence, la démographie et l'histologie des tumeurs faciales non-Burkitt ne sont pas connues au Malawi.
Méthodes : Une étude quantitative, prospective et monocentrique a été menée. 77 patients consécutifs se sont présentés à notre service de dentisterie à Blantyre du 17.6.-16.5.2013 avec des tumeurs de la partie inférieure du visage. Les données comprenaient l'âge, le sexe, le site de la lésion, les caractéristiques malignes et l'histopathologie.
Résultats : Des tumeurs mandibulaires ont été trouvées chez 23 patients (29,9 %). La gencive était touchée chez 11,7 %, le palais chez 8 (10,4 %), le maxillaire chez 7 (9,1 %) et la langue chez 7 (9,1 %) patients. Vingt-cinq (32,5 %) des lésions étaient malignes. Quatorze d'entre elles (56 %) ont été diagnostiquées comme un carcinome épidermoïde (SCC), trois comme une maladie de Kaposi (12 %). Les autres types de malignités étaient rares. Français Les tumeurs malignes étaient majoritairement localisées au palais (32%) ou à la langue (20%).
La plupart des tumeurs étaient bénignes. Les lésions fibro-osseuses, les kystes et l'améloblastome dominaient. Les patients atteints de fibrome cimenté (7 cas soit 9,1%), d'améloblastome (5 cas soit 6,5%) et de kystes d'origine odontogène ou non odontogène (13 cas soit 16,9%) étaient les plus souvent vus. 50,6% de nos patients souffraient de tumeurs bénignes. 36,4% avaient des tumeurs odontogènes bénignes. 38,9% avaient des tumeurs non odontogènes.
La fréquence des tumeurs malignes chez les femmes entre 50 et 70 ans était élevée (40%).
Conclusion : La prévalence de l'améloblastome, la fréquence des tumeurs malignes chez les femmes entre 50 et 70 ans et l'importance du palais comme site de tumeurs malignes différaient des résultats précédents. Nous espérons que les résultats orienteront les investissements dans la chirurgie maxillo-faciale et l’anesthésie dans les pays pauvres en ressources.