Tilahun Belete Mossie, Gebrewahd Bezabh Gebre Michael et Ashenafi Damte Ayele
Contexte : La toxicomanie est un problème grave qui affecte la santé physique et mentale d'un individu, sa situation sociale et ses responsabilités. Parmi les jeunes de la population éthiopienne, les étudiants des collèges et universités sont les plus exposés au risque de consommer des substances psychoactives. Sa consommation chez les adolescents peut être nocive, entraînant une baisse des résultats scolaires, un risque accru de contracter le VIH/SIDA, y compris les maladies sexuellement transmissibles, et des troubles psychiatriques. Il est donc fondamental de mener des études sur cette question et dans le but de déterminer l'ampleur de la consommation de substances psychoactives parmi les étudiants de l'Université d'Adigrat, cette enquête a été menée.
Méthodologie : Une étude transversale institutionnelle utilisant une méthode quantitative a été utilisée sur 161 étudiants ; et après stratification par département et par lot, un échantillonnage aléatoire systématique a été utilisé pour sélectionner les sujets de l'étude. La période d'étude s'est déroulée du 1er avril au 20 juin 2014. Les données ont été recueillies au moyen d'un questionnaire auto-administré anonyme à l'aide des outils ASSIST et CAGE ; la maltraitance a également été déterminée à un score ≥ 2 sur CAGE.
Français : Résultats : L'ampleur de l'abus de substances était de 16,7 %. Les substances les plus couramment consommées étaient l'alcool (8,7 %), suivi du khat (6,7 %) ; et les cigarettes étaient consommées par 6 % des participants. De même, 3,33 % et 2 % étaient respectivement des consommateurs de cannabis et de cocaïne. La pression des pairs 29 (34,52 %), la pression familiale 25 (29,76 %), la disponibilité des substances 17 (20,24 %), y compris des objectifs religieux 3 (3,57 %) étaient les raisons courantes pour commencer à extraire des substances. En outre, près de la moitié d'entre eux ont commencé à consommer des substances au niveau de l'école primaire.
Recommandation : Il est important de concevoir des politiques adaptées, ainsi que des programmes d’intervention culturellement et psychologiquement appropriés, afin de lutter contre les multiples effets de l’abus de substances psychoactives parmi les étudiants universitaires.