Delelegn Tsegaye et Yemiamrew Getachew
L’option B+ est une approche de prévention de la transmission mère-enfant du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) qui signifie « tester et traiter » indépendamment du taux de CD4 ou du stade clinique. Dans cette approche, l’Organisation mondiale de la santé a recommandé que l’implication du partenaire masculin soit essentielle pour atteindre l’objectif d’avoir des enfants sans VIH. À l’heure actuelle, aucune étude n’a été réalisée sur l’implication du partenaire masculin dans l’option B+ de prévention de la transmission mère-enfant du VIH en Éthiopie en général et également dans notre zone d’étude de la zone du sud de Wollo en particulier.
Objectif : L’objectif de cette étude était d’évaluer le soutien du partenaire masculin et le facteur associé à l’option B+ de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant parmi les mères enceintes et allaitantes séropositives pour le VIH dans la zone du sud de Wollo, au nord-est de l’Éthiopie, en 2016.
Méthode : Une étude transversale institutionnelle a été réalisée. Au total, 172 femmes enceintes et allaitantes séropositives ont participé à l'étude. Une technique d'échantillonnage aléatoire simple a été utilisée pour recruter les participants à l'étude. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire structuré standard administré par un intervieweur. Les données ont été saisies dans EpiData version 3.1 puis exportées vers le progiciel statistique pour les sciences sociales (SPSS) version 21 pour analyse statistique. Les données saisies ont été examinées pour détecter les erreurs et les valeurs manquantes et nettoyées avant l'analyse. Des analyses de régression logistique bivariée et multivariée ont été utilisées pour identifier les facteurs associés à l'implication du partenaire masculin dans la prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l'enfant. Une valeur p inférieure à 0,05 avec un intervalle de confiance de 95 % a été utilisée pour déclarer l'association entre les variables dépendantes et indépendantes.
Résultats : Au total, 172 femmes enceintes et allaitantes séropositives ont participé à cette étude. Cent quarante-six (88 %) des mères ont déclaré bénéficier d'un bon soutien de leur partenaire masculin, tandis que les 20 mères restantes (12 %) n'en avaient pas bénéficié. La primi gravida (enceinte pour la première fois) avait une association statistiquement significative avec l'implication du partenaire masculin dans la prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l'enfant (AOR 0,19, IC à 95 % (0,04-0,94).
Conclusion : Les mères enceintes et allaitantes séropositives pour le VIH qui étaient enceintes pour la première fois (primigavides) présentaient une association statistiquement significative avec le soutien du partenaire masculin dans l'option B+ de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Par conséquent, il est essentiel de se concentrer sur ces mères primigavides pour améliorer le soutien du partenaire sexuel masculin dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.