Pedro A López-Saura, Isis B Yera-Alos, Carmen Valenzuela-Silva, Odalys González-Díaz, Amaurys del Río-Martín, Jorge Berlanga-Acosta, José I Fernández-Montequín, Boris Acevedo-Castro, Ernesto López-Mola et Luis Herrera-Martínez
L'injection intralésionnelle de facteur de croissance épidermique humain recombinant (rhEGF) a été récemment approuvée et introduite dans plusieurs pays pour le traitement des ulcères du pied diabétique avancés (UPD), sur la base des résultats de cinq essais cliniques exploratoires et d'un essai clinique de confirmation de phase III menés sur 344 sujets. Un effet stimulant significatif de ce produit sur le processus de cicatrisation, donné par le développement du tissu de granulation et la réépithélisation, ainsi qu'une réduction des récidives de lésions au cours du suivi et une tendance à la réduction du risque d'amputations, avec un profil de sécurité acceptable. Cependant, les produits n'ont pas toujours les mêmes performances dans la pratique médicale actuelle. La présente revue résume les informations cliniques disponibles sur l'utilisation intralésionnelle du rhEGF pour le traitement du DFU avancé et montre que dans ce cas, les expériences post-commercialisation sur plus de 2000 sujets confirment les résultats des essais cliniques, avec une probabilité de 75 % de réponse complète de granulation, 61 % de cicatrisation et une réduction absolue de 16 % et relative de 71 % du risque d'amputation. Le bénéfice inclut les patients ischémiques. Le profil de sécurité dans la pratique actuelle était satisfaisant. Les événements indésirables graves ne sont pas imputables au traitement mais aux conditions sous-jacentes des patients. Aucune preuve de promotion de néoplasie par le facteur de croissance n'a été trouvée. Le rapport bénéfice/risque de la procédure est favorable.