Ella Schaefer
L'alimentation maternelle est largement reconnue comme l'un des principaux facteurs environnementaux influençant le développement de l'embryon et du fœtus. Il est important que les femmes en âge de procréer maintiennent une bonne nutrition tout au long de leurs années de procréation, y compris avant la conception, car il existe une forte relation entre la fertilité et une grossesse réussie, ainsi qu'un apport suffisant en micronutriments. Pourtant, même dans les pays industrialisés à « revenu élevé », où les ressources alimentaires sont plus facilement disponibles, les niveaux de micronutriments chez ces femmes peuvent être insuffisants.
Cette étude a examiné le statut en micronutriments des femmes en âge de procréer dans les pays industrialisés, ainsi que de celles qui étaient enceintes, afin de déterminer s'il existe des lacunes dans les niveaux de micronutriments. Un deuxième objectif était d'évaluer si les données indiquent un rôle de plusieurs micronutriments autres que l'acide folique et le fer pendant ces périodes. Les résultats ont montré que même si certaines femmes ont un apport suffisant en micronutriments (mais pas nécessairement tous), certaines ont un apport quotidien inférieur à l’apport recommandé en micronutriments, notamment en folate, vitamine B12, vitamine D, calcium, iode, fer et sélénium. Les données suggèrent qu’une supplémentation en micronutriments multiples pendant la période périconceptionnelle (c’est-à-dire avant la conception jusqu’à la fin du premier trimestre) et tout au long de la grossesse pourrait contribuer à remédier à un apport alimentaire insuffisant en micronutriments, à améliorer l’état maternel avant et pendant la grossesse et ainsi à minimiser les risques liés à la reproduction.