,Mandi D Germain, Samadoulougou K André, Yaméogo R Aristide, Millogo RC Georges, Naïbé D Temoua, Kaboré PK Hervé, Kologo K Jonas et Zabsonré Patrice
Objectifs : Nous avons voulu décrire les caractéristiques épidémiologiques et pronostiques des accidents vasculaires cérébraux (AVC) liés à la fibrillation atriale non valvulaire.
Patients et méthodes : Nous avons analysé rétrospectivement les données des patients hospitalisés du 1er janvier 2010 au 30 juin 2012 dans les deux services contigus de cardiologie et de neurologie du CHU Yalgado Ouédraogo au Burkina Faso.
Résultats : Nous avons enregistré 391 cas d’AVC ischémique. Un AVC cardioembolique a été observé chez 159 patients dont 43,5% de fibrillation atriale non valvulaire. La fibrillation atriale était persistante/permanente dans 60 cas (87%). L’âge moyen ± ET était de 63,3 ± 14,2 ans (extrêmes : 26-91 ans). Une hypertension artérielle a été observée dans 85,5% des cas. Le score CHA2 DS2-VASc moyen était de 4,72 ± 1,16. Le score HAS-BLED moyen était de 2,35 ± 0,92 avec un risque hémorragique faible à intermédiaire (≤ 2) chez 60,9 % des patients. Le taux d’utilisation d’antivitamines K était de 52 %. Ils ont été introduits au moins une semaine après le début de l’AVC dans 34 cas. Un suivi moyen de deux semaines à l’hôpital a noté une transformation hémorragique et une récidive ischémique dans respectivement 8,7 % et 2,9 % des cas. Un taux de mortalité de 21,7 % pendant l’hospitalisation était prédit par un infarctus cérébral de grande taille et une insuffisance cardiaque congestive (p<0,05).
Conclusion : L’AVC par fibrillation atriale non valvulaire est associé à une mortalité hospitalière élevée et est sujet à une récidive précoce.