Karel Allegaert
Le concept de médecine personnalisée et de pharmacogénétique reflète l'idée qu'un effet (secondaire) ou un risque spécifique n'est pas distribué au hasard dans une (sous-)population. Cela est évidemment également prometteur pour la médecine personnalisée dans la vie périnatale. Il existe des observations sur l'impact de la pharmacogénétique sur l'activité in vivo du cytochrome P450 (CYP) CD6, C219 et de la N-acétyl transférase (NAT) 2 au début de la vie. Cependant, ces observations sont toujours basées sur des concordances génotype-phénotype décrites chez l'adulte et - dans une certaine mesure - considèrent toujours le nourrisson comme un « petit adulte » (quand la concordance génotype-phénotype apparaît-elle ?). En plus de cette approche « axée sur l'adulte », il existe également des concordances potentielles spécifiques à l'âge entre le génotype et le phénotype qui ne sont présentes que dans la vie périnatale : les polymorphismes pharmacogénétiques en tant que covariable prédictive limitée aux périodes du développement au cours desquelles une concordance génotype-phénotype existe encore. Une telle approche est porteuse d’espoir pour une médecine davantage individualisée dans la vie périnatale, mais nécessite la disponibilité simultanée des caractéristiques cliniques, des observations pharmacologiques et des polymorphismes (mère, fœtus, enfant).