Mirzaeian Amin, Tamaddon Gholamhossein, Naderi Majid, Hosseinpour Marziyeh, Sargolzaie Narges, Dorgalaleh Akbar et Tabibian Shadi
Contexte : La thalassémie majeure est une maladie chronique dépendante des transfusions sanguines. Une transfusion sanguine continue peut provoquer une allo-immunisation contre les antigènes érythrocytaires et compliquer le traitement ultérieur chez ces patients. Le but de cette étude était de déterminer la fréquence des anticorps allo- et auto-anticorps érythrocytaires, les types de ces anticorps et les facteurs qui affectent l'allo-immunisation chez les patients atteints de thalassémie.
Matériel et méthodes : Cette étude descriptive a été réalisée sur 221 hommes et 164 femmes atteints de thalassémie majeure adressés à l'hôpital Ali Asghar de Zahedan, en Iran. Au départ, une fiche d'information sur l'âge, le sexe, la race, l'âge lors de la première transfusion sanguine, les antécédents de splénectomie et les groupes sanguins ABO et Rh a été remplie. Pour le dépistage des alloanticorps, le sérum des patients a été testé en trois phases (Salin, 37°C avec LISS et Anti Human Globulin) par des cellules poolées de Biorad. En cas de dépistage positif, l'identification des anticorps a été réalisée en utilisant des cellules de panel préparées par l'Organisation iranienne de transfusion sanguine. Finalement, les résultats obtenus ont été analysés par le logiciel SPSS.
Résultats : Sur 385 patients (221 hommes et 164 femmes ; âge moyen, 13,8 ans ; intervalle, 1-45 ans), 69 cas (17,9 %) avaient été alloimmunisés. La majorité des alloanticorps étaient dirigés contre les systèmes Rh et Kell. 21 patients (5,5 %) étaient positifs aux autoanticorps.
Conclusion : La prévalence relativement élevée des alloanticorps (17,9 %) chez nos patients étudiés indique l’importance d’une compatibilité sanguine croisée dès le début de la transfusion chez les patients atteints de thalassémie majeure.