Neil Abdurashid Ibrahim, Ahmed Muhye et Selah Abdulie
Introduction : La plus grande lacune dans les soins aux nouveau-nés se situe souvent au cours de la première semaine critique de vie, lorsque la plupart des décès néonatals et maternels surviennent souvent à domicile et sans aucun contact avec le secteur de la santé officiel. Certaines pratiques inacceptables telles que le recours à des assistants non qualifiés pendant l'accouchement, les pratiques d'accouchement non hygiéniques, les tabous et les superstitions associés aux soins aux nouveau-nés affectent considérablement la survie des nouveau-nés en Éthiopie. L'objectif de cette étude est d'identifier la prévalence et les facteurs associés à l'asphyxie à la naissance chez les bébés nés à l'hôpital de référence de Dilchora.
Méthodes et matériels : Une étude rétrospective en milieu hospitalier a été réalisée auprès de bébés nés à l'hôpital de référence de Dilchora sur une période d'étude de trois ans, du 1er juillet 2014 au 30 juin 2017, et admis à l'USIN avec un score APGAR < 7 à la 5e minute. Les données ont été collectées par deux collecteurs de données en examinant le registre d'inscription de l'USIN.
Résultats : Sur 9 738 bébés nés pendant la période d'étude, 302 (3,1 %) ont présenté une asphyxie à la naissance d'après nos dossiers ; mais seulement 246 (81,5 %) dossiers avec des documentations complètes ont été récupérés, ce qui donne une prévalence de 2,5 %, soit 25/1 000 naissances vivantes. L'âge variait entre 15 et 25 ans (AOR, 0,04 ; IC 0,03-0,07) et (AOR, 0,02 ; IC 0,050-0,091) Qui étaient analphabètes (AOR, 0,08 ; IC 0,035-0,049) et qui avaient un niveau d'éducation primaire (AOR, 0,04 ; IC 0,023-0,043) Nés par accouchement par ventouse AOR, 0,042 ; IC 0,082-0,043) et l'accouchement par forceps (AOR, 0,05 ; IC 0,06-0,09) la durée du travail < 18 h (AOR, 0,017 ; IC 0,012-0,9) étaient des facteurs déterminants importants pour l'asphyxie à la naissance.
Conclusion et recommandation : La prévalence de l'asphyxie à la naissance était presque proche de la prévalence nationale de 29/1000 naissances vivantes. Le score APGAR à la 5e minute était de 204 (82,9 %) 4-6 et 42 (17,1 %) 0-3. Deux cent dix-neuf (89 %) des bébés ont été libérés, tandis que 27 (11 %) sont décédés. Les hauts responsables du bureau régional de la santé et les administrateurs des hôpitaux ainsi que les ONG devraient donc agir de manière collaborative afin d'améliorer les mauvais résultats des naissances.