Abiru Neme Negewo
Français : Introduction : La dépression est un problème psychiatrique grave pour les femmes affectant leur santé globale, elle a un impact négatif sur la grossesse et ses résultats. La dépression maternelle augmente également le facteur de risque de suicide et d'infanticide. L'objectif de cette étude est de déterminer la prévalence de la dépression chez les femmes enceintes fréquentant la clinique de suivi CPN au centre de santé Higher Two, au centre de santé universitaire de Jimma, à l'hôpital Shenen Gibe et au JUSH. Méthodes : Une étude transversale a été menée auprès de 228 femmes enceintes ayant suivi des CPN dans un établissement de santé public de la ville de Jimma, du 29 mai au 7 juin 2018, en utilisant une technique d'échantillonnage de convenance. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire structuré et pré-testé administré par l'intervieweur et auto-administré. Les données collectées ont été analysées à l'aide de SPSS version 20.0 et des statistiques descriptives et un test du chi carré ont été effectués pour évaluer l'association entre les variables, qui ont déclaré une valeur p inférieure à 0,05. Finalement, les résultats obtenus sont présentés à l'aide de tableaux et de graphiques de fréquence simples. Français : Résultats : Au total, 228 mères ont participé à l'étude, 88 (38,6 %) des répondantes avaient entre 25 et 29 ans, 104 (45,6 %) étaient Oromo, 100 (43,9 %) étaient musulmanes, 90 (39,5 %) étaient analphabètes et 67 (29,4 %) d'entre elles étaient femmes au foyer. Cent trente-huit (71,9 %) étaient multigestes, 136 (59,6 %) étaient au deuxième trimestre, 48 (21,1 %) avaient des antécédents d'avortement, 128 (56,1 %) et 152 (66,7 %) des répondantes ont déclaré que la grossesse avait été planifiée et soutenue, 12 (5,3 %) avaient des antécédents de maladie mentale, 24 (10,5 %) ont déclaré des antécédents familiaux de maladie mentale, 20 (8,8 %) avaient des antécédents de mastication de khat et 40 (20,6 %) avaient des antécédents de violence au cours de l'année écoulée. Quatre-vingts (35,09 %) d'entre elles étaient possiblement déprimées. L'âge, l'origine ethnique, l'état matrimonial, le niveau d'éducation et la profession des mères étaient des caractéristiques sociodémographiques fortement associées à la dépression maternelle (p = 0,000), et la vidité, les antécédents d'avortement au cours de la vie, les grossesses non planifiées, les antécédents personnels de maladie mentale, les antécédents familiaux de maladie mentale et les antécédents de violence conjugale étaient des caractéristiques maternelles fortement associées à la dépression maternelle (p < 0,001). Conclusion : La prévalence de la dépression parmi les répondantes s'est avérée plus élevée. Les caractéristiques sociodémographiques et maternelles se sont avérées être des facteurs fortement associés à la dépression maternelle.