Elyas Admasu, Behailu Tariku, Gashaw Andargie, Getahun Hibdye et Wondwosen Asegidew
Contexte : La consommation de substances psychoactives chez les jeunes est devenue un problème majeur dans le monde entier, en particulier chez les étudiants des collèges et universités. Le khat est l'une des substances les plus fréquemment consommées par ces groupes de population. La mastication de khat a de graves conséquences sanitaires, sociales et économiques. Cependant, dans notre contexte, l'ampleur, le modèle et les facteurs contribuant à la consommation de khat ne sont pas bien pris en compte. Par conséquent, cette étude a été menée pour évaluer la prévalence, le modèle et les facteurs associés à la mastication de khat chez les étudiants de l'Université Debre Berhan en Éthiopie.
Méthodes : Cette étude transversale a été conçue pour quantifier la mastication de khat et identifier les facteurs sociodémographiques, comportementaux et sociaux chez les étudiants de premier cycle. Les données ont été collectées au moyen d'un questionnaire structuré, auto-administré et pré-testé. Un échantillonnage aléatoire stratifié a été utilisé pour recruter 406 étudiants. Des analyses de régression logistique bivariée et multivariée ont été ajustées via le logiciel statistique SPSS pour identifier les facteurs associés à la mastication de khat.
Résultats : La prévalence à vie et actuelle de la mastication de khat a été estimée à 20,1 % et 12,2 %, respectivement. Français Parmi les mâchants, 68 (84 %) étaient dans la tranche d'âge de 18 à 24 ans et 62 (76,5 %) étaient des hommes. Les raisons les plus courantes de mâcher du khat étaient la préparation aux examens (41,9 %), suivie de la socialisation (38,3 %). Une association significative a été observée entre la mastication de khat et la mastication de khat par les membres de la famille (AOR = 6,26 ; IC à 95 % : 2,67, 14,72), la mastication de khat par les amis (AOR = 6,89 ; IC à 95 % : 3,71, 14,80) et la consommation d'alcool (AOR = 2,50 ; IC à 95 % : 1,36, 4,60).
Conclusion : La prévalence de la mastication de khat dans cette étude était significativement plus élevée par rapport à certaines études précédentes réalisées à l'Université d'Addis-Abeba. Le modèle de mastication de khat parmi les étudiants universitaires n'était pas limité par des mécanismes de régulation sociale, et semble même être une norme sociale. Les enseignants des lycées, des collèges et des universités doivent donc surveiller les comportements de leurs élèves en matière de consommation de substances psychoactives, notamment de khat, et conseiller les élèves qui présentent des risques de consommation de substances psychoactives. De plus, les familles doivent servir de modèle à leurs enfants en évitant les comportements à risque.