Hala Jassim Almossawi, Refiloe Matji, Yogan Pillay, Sandhya Singh, Lindiwe Mvusi, Buyi Mbambo, Aida Olkkonen, Neeraj Kak
Contexte : Compte tenu de la convergence des taux élevés de tuberculose (TB) et de l’augmentation du diabète sucré (DS) en Afrique du Sud, le pays a donné la priorité à la gestion intégrée des services cliniques pour les maladies aiguës et chroniques au niveau des soins de santé primaires. L’évolution vers des activités collaboratives nécessite des changements dans tous les domaines du système de santé.
Objectif : Pour évaluer l’état de préparation du système de soins de santé primaires à fournir des services intégrés de lutte contre la tuberculose et le diabète, cette étude de cas a évalué le leadership/la gouvernance, le personnel de santé, les systèmes d’information sanitaire, l’accès aux médicaments et la prestation de services.
Méthodes : L'étude à méthodes mixtes comprenait des entretiens avec des directeurs d'établissements de santé, une liste de contrôle des fournitures et produits de santé pour la tuberculose et le diabète, un examen des dossiers médicaux, une enquête auprès des patients et des discussions de groupe avec des directeurs de santé dans trois districts de la province du KwaZulu Natal, de la province du Cap-Oriental et de la province de l'État Libre.
Résultats : Les résultats en matière de dépistage bidirectionnel et de cogestion de la tuberculose et du diabète étaient faibles : les patients atteints de tuberculose étaient parfois soumis à un dépistage du diabète et les résultats étaient parfois communiqués. Il n’était pas certain que les patients atteints de diabète soient systématiquement soumis à un dépistage de la tuberculose en raison de l’absence de notification systématique des cas de diabète. Deux facteurs potentiels compromettaient la prestation de services : la surcharge du personnel de santé et la médiocrité du système d’information sanitaire, en particulier pour l’enregistrement et la notification des données sur le diabète. La disponibilité des fournitures et des produits pour la prestation de services intégrés était bonne.
Conclusion : L’Afrique du Sud a fait preuve d’un engagement politique fort en faveur de la gestion intégrée des maladies chroniques et aiguës à tous les niveaux. Le défi consiste à mettre en œuvre les directives au niveau des soins de santé primaires. Les investissements doivent se concentrer en particulier sur le renforcement des capacités du personnel de santé au niveau des soins de santé primaires et sur l’élaboration d’une stratégie intégrée de collecte et d’analyse des données.