Yasser Elsherif, El-Sayed Tharwa, Gamal Badra, Soraya Sharaf, Mohsen Salama, Imam Waked et Mark Thursz
Le diagnostic de l'infection à S. mansoni est réalisé par la détection d'œufs dans les selles. Cette méthode a une faible sensibilité, en particulier chez les patients en phase aiguë de la maladie ou présentant une infection de faible intensité. Les tests sérologiques ne peuvent pas différencier une infection active d'une infection passée. Des tests de diagnostic non invasifs pour la maladie active et la surveillance de la réponse au traitement sont nécessaires. Cette étude a été réalisée pour identifier des biomarqueurs protéomiques sériques et urinaires chez des patients atteints d'une infection à S. mansoni avant et après une intervention thérapeutique en utilisant la spectrométrie de masse à temps de lutte par désorption/ionisation laser à surface améliorée (SELDI TOF-MS). Des échantillons de sérum ont été prélevés chez 30 patients et des échantillons d'urine chez 15 autres patients avant et quatre à six semaines après le traitement par praziquantel. Tous les patients avaient un diagnostic confirmé d'infection active lors d'une biopsie rectale. Les profils protéomiques sériques et urinaires ont été obtenus par SELDI TOF-MS en utilisant des puces à protéines ProteinChip ™ à capture de cations (CM10) et à affinité métallique immobilisée (IMAC30). Français Dans les échantillons d'urine, neuf pics protéiques ont montré des différences significatives entre les échantillons pré et post traitement : 46 kDa, 44 kDa, 34 KDa, 13,3 KDa, 10,8 KDa, 19,7 kDa, 15,9 kDa, 18,1 kDa, 4,7 KDa (tous avaient p < 0,05). Lors de l'analyse de la courbe ROC, seule la protéine à 4,7 kDa a montré un signal diagnostique significatif (AUROC = 0,77) indiquant qu'elle a le potentiel d'être un biomarqueur de l'infection active. Dans les échantillons de sérum, seuls quatre pics se sont révélés significativement différents entre les groupes pré et post traitement (valeur p < 0,01). Cependant, aucun pic sérique n'a démontré de signification lors de l'analyse de la courbe ROC. Ces résultats suggèrent que le test protéomique urinaire peut fournir un test de diagnostic non invasif pour S. mansoni.