Abdulkerim Ahmed Mohammed et Meine Pieter van Dijk
Dans de nombreux pays en développement, les déchets solides ne sont pas collectés et éliminés correctement, ce qui entraîne des risques pour la santé publique, par exemple en raison de la contamination de l'eau. Ce manuscrit évalue le type d'implication du secteur privé (PSI) et les dispositions contractuelles réglementaires pour la collecte des déchets solides (SWC) dans les cinq villes éthiopiennes les plus peuplées. L'étude évalue si ces dispositions conduisent à une SWC durable. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire structuré administré aux entreprises privées des villes d'Addis-Abeba, Mekelle, Hawasa, Adama et Bahir Dar. Nous avons également interviewé et organisé des discussions de groupe (FGD) avec des responsables des collectivités locales et municipales, des dirigeants d'entreprises privées et des membres de PME. Nous constatons que la constitution éthiopienne, les politiques, les proclamations et les documents stratégiques pour la SWC énoncent clairement la nécessité d'une approche intégrée pour une SWC durable. Pourtant, le manque de transparence et d'indépendance de l'Agence d'administration du nettoyage (CAA) et du Département d'administration du nettoyage (CAD) constituent des obstacles à l'application de l'accord contractuel et à la réalisation d'une SWC durable. L’intervention des responsables municipaux, les faibles capacités financières et humaines des CAA et CAD, le manque d’engagement à respecter les obligations contractuelles et le peu d’intérêt des entreprises privées et de la population pour la gestion des déchets sont des défis actuels. Le gouvernement éthiopien doit améliorer la capacité de gouvernance des CAA et CAD. En outre, il doit s’engager à mettre en œuvre à grande échelle les principes de gestion durable des déchets. Dans le cas contraire, la perte inutile de ressources et l’impact négatif considérable sur l’environnement et sur la santé et la sécurité publiques éthiopiennes persisteront.