Rohtesh S. Mehta
Introduction : Les Noirs sont plus susceptibles que les Blancs de refuser une intervention chirurgicale potentiellement curative pour un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) de stade précoce. Nous avons cherché à comparer la survie des Noirs et des Blancs dans cette population, car les patients qui refusent la chirurgie sont censés être différents des autres. De plus, on sait que des différences raciales existent dans les préférences en matière de soins de fin de vie. Méthodes : La base de données Surveillance, Epidemiology, and End Results (SEER) a été utilisée pour créer une cohorte de 970 patients diagnostiqués avec un CPNPC de stade I et II entre 1988 et 2002 qui ont refusé la chirurgie. Le résultat était la survie globale et spécifique au cancer du poumon, tandis que la race était la variable prédictive clé. Une analyse de survie de Kaplan-Meier a été réalisée pour estimer les différences brutes de survie. Les facteurs de confusion potentiels ont été ajustés dans une analyse de régression proportionnelle de Cox. Résultats : Une majorité (78 %) était blanche et 11 % étaient noirs. Dans l'analyse brute de la mortalité toutes causes confondues, les Noirs avaient tendance à avoir une mortalité plus faible que les Blancs (valeur p 0,075). Dans le modèle ajusté, les Noirs avaient un risque de mortalité inférieur de 19 % à celui des Blancs (HR 0,81, IC à 95 % 0,67, 0,99, valeur de p 0,045). Aucune différence n'a été observée dans la mortalité spécifique au cancer, que ce soit dans l'analyse brute ou ajustée. Les femmes, les personnes qui reçoivent une radiothérapie et celles ayant un niveau d'éducation supérieur dans un comté avaient un risque plus faible de mortalité globale et spécifique au cancer. Conclusions : Parmi les patients qui ont refusé la chirurgie pour un CPNPC à un stade précoce, les Noirs ont un risque de mortalité toutes causes confondues plus faible que les Blancs, mais il n'y a pas de différence dans la mortalité spécifique au cancer. Cela doit être interprété avec prudence en raison du manque de données sur la chimiothérapie et d'informations sur la qualité de vie.