Saad Omar Al
Objectifs : Souligner l’importance de ce phénomène, sa prévalence et ses conséquences ainsi que les mesures possibles pour le prévenir ou au moins minimiser ses effets dans le but d’améliorer la santé psychosociale de notre future génération.
Méthode : J'ai examiné toutes les données publiées sur ce sujet en langue anglaise au cours des dix dernières années, tant en Arabie saoudite que dans d'autres pays, tant dans Pub Med que dans un autre site de recherche connexe. En 2014, les Centers for Disease Control et le ministère de l'Éducation ont publié la première définition uniforme fédérale américaine de l'intimidation à des fins de recherche et de surveillance. Les éléments fondamentaux de la définition comprennent un comportement agressif non désiré, un déséquilibre de pouvoir observé ou perçu et la répétition de comportements ou une forte probabilité de répétition. Il existe de nombreux modes et types d'intimidation. La définition actuelle reconnaît deux modes et quatre types par lesquels les jeunes peuvent être intimidés ou intimider les autres. L'intimidation électronique ou la cyberintimidation implique des attaques électroniques qui conduisent à la modification, à la diffusion, à l'endommagement ou à la destruction des informations électroniques stockées en privé par un jeune. Certaines actions d'intimidation peuvent entrer dans des catégories criminelles, telles que le harcèlement, le bizutage ou l'agression.
Français : Prévalence : On assiste à une prise de conscience croissante du problème du harcèlement, ce qui peut conduire certains à penser que le harcèlement est en augmentation. Cependant, des études suggèrent que les taux de harcèlement pourraient être en baisse. Il reste un problème répandu et grave dans les écoles d'aujourd'hui. Le harcèlement est apparemment répandu en Arabie saoudite, comme c'est le cas dans d'autres parties du monde. Au Royaume d'Arabie saoudite, le harcèlement n'a été abordé que très récemment. Certaines études épidémiologiques à grande échelle ont été menées ces dernières années et ont fourni des estimations nationales de la prévalence du harcèlement. Deluna, une étude nationale portant sur les besoins de santé des adolescents en Arabie saoudite, a révélé que 25 % des étudiants avaient déclaré avoir été exposés au harcèlement au cours du mois précédant l'étude. Les garçons étaient plus susceptibles de se livrer au harcèlement que les filles (27,1 % contre 22,7 %). Une enquête par questionnaire transversal a été menée auprès d'un groupe de 542 étudiants en médecine en année clinique dans une école de médecine saoudienne pour explorer les perceptions des étudiants de leur environnement éducatif, y compris l'exposition à différents types de harcèlement.
Résultats : Plus d’un quart (28,0 %) des étudiants interrogés ont déclaré avoir été exposés à une forme quelconque d’intimidation au cours de leur stage clinique. 90 % des insultes signalées étaient verbales, 6 % sexuelles et 4 % physiques. Les garçons étaient plus exposés, mais la différence n’était pas statistiquement significative. Les jeunes qui sont perçus comme différents de leurs pairs sont souvent à risque d’être victimes d’intimidation. L’intimidation touche tous les jeunes, y compris ceux qui sont victimes d’intimidation, ceux qui en intimident d’autres et ceux qui en sont témoins. Les jeunes qui intimident peuvent être bien connectés socialement ou marginalisés et peuvent également être intimidés par d’autres. De même, les personnes intimidées en intimident parfois d’autres. Les jeunes qui intimident les autres et qui sont intimidés sont les plus à risque de problèmes ultérieurs de comportement, de santé mentale et d’études.
Conclusion : Il a été constaté que 21,5 % des adultes en Arabie saoudite ont déclaré avoir été exposés à la violence entre pairs pendant leur enfance, les hommes le signalant plus souvent que les femmes (28,2 % contre 14,7 %). Des mesures préventives seront également mises en avant, notamment la première campagne de lutte contre l'intimidation en Arabie saoudite menée par le National Family Safety Program (NFSP) en 2011.