Atsede Muleta*, Kassahun Tesfaye, Tekle Haimanot Haile Selassie, Douglas R. Cook, Fassil Assefa
Contexte : Les fixations d'azote sont limitées dans les sols acides en raison de la sensibilité des légumineuses, des rhizobiums et de la symbiose à un faible pH. Cependant, les légumineuses et leurs rhizobiums présentent des réponses différentes à l'acidité du sol. Objectif : L'expérience a été menée pour sélectionner des isolats indigènes de Mesorhizobium pour leur compétitivité écologique et leur efficacité symbiotique pour améliorer la fixation d'azote dans la production de pois chiches. Méthodologie : Un total de 81 espèces indigènes de Mesorhizobium génétiquement diverses ont été sélectionnées pour leur tolérance à un faible pH et leur potentiel d'adaptation écologique dans des conditions in vitro et leur efficacité symbiotique sur deux variétés de pois chiches dans des conditions de serre. Résultats : 62 souches (77 %) ont bien poussé à un faible pH 5, et 47 (75,8 %) d'entre elles étaient des solubilisants du phosphate. Français Les espèces ont montré des différences marquées dans leurs caractéristiques écophysiologiques telles que l'utilisation de différentes sources de carbone et d'azote, le profil de tolérance à la salinité, la température, la toxicité Mn2+ et Al3+, les métaux lourds et la résistance inhérente aux antibiotiques. Elles ont également montré des différences significatives (p<0,01) dans leurs caractéristiques de nodulation (nombre de nodules, poids sec des nodules) et leurs caractères de rendement (poids sec des pousses) sur les variétés de pois chiche Natoli et DZ-ck-2011s-2-0042. Sur la base de leur efficacité symbiotique (SE), cinq souches, à savoir a.15star (groupes ANI95 5C), a.117L2 (groupes ANI95 2D), a.71 (groupes ANI95 4B), a.40L2 (groupes ANI95 8A) et a.200M (groupes ANI95 3A) ont montré les meilleures performances sur les deux variétés, surpassant même la souche locale Cp41 disponible dans le commerce et la tolérance à différentes conditions écologiques in vitro. Conclusion : Les sols acides éthiopiens abritent des espèces de Mesorhizobium efficaces en symbiose, écologiquement compétentes et solubilisant le phosphate. Ces souches pourraient donc être recommandées comme inoculants commerciaux potentiels à condition qu'elles puissent être testées dans des essais sur le terrain dans des sols acides.