Nigusse ZT, Wondifraw WA et Abate SM
Contexte et objectifs : Les différents extraits de plantes Aloaceae ont été testés et se sont révélés contenir des composants ayant une activité anti-leishmanienne. Notre étude a été menée pour assurer l'activité anti-leishmanienne de l'extrait méthanolique d'Aloe otallensis sur le stade promastigot de Leishmania aethiopica par rapport aux médicaments actuellement utilisés et a également tenté de sélectionner ses constituants phytochimiques.
Méthodes : L'exsudat de feuille d'Aloe otallensis a été extrait à l'aide d'un solvant méthanolique et un criblage phytochimique a été effectué à l'aide de la méthode mentionnée par Trease et Evans. L'extrait a également été évalué pour son activité anti-leishmaniale in vitro contre Leishmania aethiopica qui a été prélevée dans l'unité de parasitologie de l'hôpital spécialisé Black Lion. Le résultat a été comparé à celui de médicaments actuellement utilisés comme le stibogluconate de sodium, la milfostine et la paramomycine.
Résultat : L'extrait a une bonne activité anti-leishmanienne avec une CI50 de 0,041 μg/mL sur L. aethiopica (LDC/134). Le résultat expérimental montre que l'extrait a une meilleure activité anti-leishmanienne sur L. aethiopica que la paramomycine et la milfostine mais une activité inférieure à celle du stibogluconate de sodium. Les analyses de données ont été effectuées par le logiciel pad graph prison version 5 après lecture par lecteur ELISA à la longueur d'onde de 650 nm. Le criblage phytochimique de l'exsudat d'aloe otallensis a montré la présence de phénol, d'alcaloïde et de saponine.
Conclusion : L'extrait méthanolique d'exsudat d'Aloe otallensis s'est avéré avoir une bonne activité anti-leishmaniose contre L. Aethiopica et cela peut être attribué au phénol, à l'alcaloïde et à la saponine présents dans la plante. Même si c'est notre conclusion, des recherches plus approfondies sont nécessaires pour confirmer quel(s) constituant(s) est/sont responsable(s) de cet effet et à quelles concentrations.